Affaire Roches-Noires: Le DPP poursuit Ramgoolam pour « complot »

Navin Ramgoolam sera traduit en justice pour « conspiracy to do an unlawful act » dans le cadre du vol allégué à son bungalow, à Roches-Noires, dans la nuit du samedi au dimanche 3 juillet 2011. La charge formelle sera logée ce mardi sur décision du Directeur des poursuites publiques (DPP), Me Satyajit Boolell.

Navin Ramgoolam ne sera cependant pas le seul dans le box des accusés. L’ex-patron du National Security Service (NSS), Dev Jokhoo, et l’ex-Deputy Commissionner of Police (DCP), Rampersad Sooroojebally, seront également poursuivis pour complot visant à entraver le cours de la justice dans ce même dossier. L’homme d’affaires Rakesh Gooljaury sera poursuivi en premier pour « effecting public mischief ». Après son procès, il sera assigné à comparaître comme témoin dans celui intenté à Navin Ramgoolam. C’est ce que le DPP a conseillé au Commissaire de police. Un communiqué, émis par le bureau du DPP lundi, précise que le commissaire de police a déposé le dossier complet le 9 mars dernier. L’affaire avait été classée dans un premier temps. Elle avait cependant été rouverte en janvier 2015 après une nouvelle déposition de Rakesh Gooljaury. Il avait déclaré que Navin Ramgoolam et la femme d’affaires Nandanee Soornack étaient présents au bungalow au moment du cambriolage. Lors de sa première déposition, Rakesh Gooljaury avait affirmé qu’il était le gardien du campement et qu’il était seul au moment du vol. Dans sa seconde déposition le 11 janvier 2015, il devait indiquer qu’il n’était pas présent et qu’il avait consigné la première déposition à la requête de Navin Ramgoolam, Rampersad Sooroojebally et Dev Jokhoo. Ils auraient, selon lui, exercé des pressions sur lui pour qu’il fasse une fausse déclaration à la police le 3 juillet 2011. Cette nouvelle déclaration avait mené à l’arrestation du trio Ramgoolam-Jokhoo-Sooroojebally en février 2015. Les trois nient tout complot. Le dossier avait déjà atterri une première fois au bureau du DPP, qui l’avait cependant renvoyé aux enquêteurs pour des compléments d’informations.