
Les débats sur la motion de remise en liberté conditionnelle de l’Assistant Commissaire de Police (ACP) Lilram Deal se sont tenus cet après-midi en Cour de Port-Louis. Le haut gradé fait face à une accusation provisoire de blanchiment d’argent dans le cadre d’une enquête sur un présumé détournement de fonds publics liés au système de « Reward Money », des primes destinées aux informateurs de la police.
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Appelé à la barre, Robert Seeruthun, enquêteur à la Financial Crimes Commission (FCC), a présenté trois arguments pour s’opposer à cette demande : le risque d’interférence avec des témoins ou d’autres suspects, celui de falsification de preuves, ainsi que le risque de fuite.
Il a également indiqué que d’autres policiers seront prochainement entendus. L’enquête, lancée en mai 2025 à la suite d’une lettre de référence de la Financial Intelligence Unit, a permis de retracer un chèque de 4,5 millions de roupies émis par le bureau du commissaire de police le 28 juin 2022.
Ce montant a été déposé sur un compte conjoint appartenant à un policier et à son épouse.
Selon les investigations, cette somme était destinée au versement de primes à des informateurs, après huit saisies menées par la brigade antidrogue (ADSU). Mais le 18 août 2022, plus de 4,1 millions de roupies ont été transférées vers le compte personnel du policier, dont 2 millions auraient servi à l’achat d’un véhicule.
Robert Seeruthun a aussi rappelé que seuls les officiers de l’ADSU sont éligibles au « Reward Money » pour les saisies effectuées par cette unité. Il a ajouté que lors de son interrogatoire, l’ACP Deal aurait reconnu avoir remis 500 000 roupies à un autre haut gradé de la police.
Plus d’une trentaine de témoins devront encore être auditionnés. Le contre-interrogatoire de l’enquêteur reprendra demain après-midi.

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