
Les Rs 13,6 millions dépensées par Ally Ameersaheb Jagai, fils du SP Ashik Jagai, pour l’achat de véhicules de luxe et de terrains sont passées au crible par la Financial Crimes Commission. L’enquête cherche à déterminer si ces acquisitions ont été financées par des fonds du Reward Money détournés des Casernes centrales sous l’ère de l’ex-commissaire Dip.
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Les Rs 13,6 millions dépensées par Ally Ameersaheb Jagai, fils du surintendant de police (SP) Ashik Jagai, dans l’achat de véhicules de luxe et de terrains sont-elles, en réalité, des fonds du Reward Money alloués par les Casernes centrales à la défunte Special Striking Team (SST) ? C’est ce qu’essaie d’établir la Financial Crimes Commission (FCC). Sept jours après l’arrestation du jeune homme et la remise en liberté conditionnelle de son père, la commission s’attache à reconstituer une piste financière complexe.
L’exercice de « money trail » qu’elle a enclenché lui a permis d’établir qu’entre avril et décembre 2024, Ally Jagai a acquis des biens pour un total de Rs 13,6 millions. Les achats du directeur d’entreprise comprennent : une BMW acquise en avril 2024 au coût de Rs 4 738 100 ; un Ford Raptor acheté en août 2024 pour Rs 2 870 000 ; deux terrains à Balaclava achetés en mai 2024 pour Rs 2 millions ; deux autres terrains à Mare-Longue acquis entre août et décembre 2024 pour Rs 4 millions.
Emprunts
Bien que ces transactions aient été effectuées par le biais de prêts ou de « leasings », la source des revenus utilisés pour rembourser ces emprunts intrigue la FCC. Pour cette raison, toutes les transactions financières des entreprises où opère Ally Jagai font l’objet d’un examen approfondi.
Parmi elles : Ziya Property & Development Ltd au sein de laquelle il est associé à Steven Mootoocurpen ; Nabsha Uclean Trading Ltd, dont il détient 100 % des actions ; EA SmartChoice Business Enterprise Co Ltd ; Sigma Cobra Motors Machinery Spare Parts Co Ltd ; ainsi que d’autres sociétés opérant dans la restauration.
Les enquêteurs cherchent à déterminer si un système organisé de blanchiment d’argent a été mis en place. Ils essaient de clarifier si des entreprises ont servi à dissimuler l’achat de véhicules et terrains avec des fonds du Reward Money – suspectés d’avoir été détournés des Casernes centrales qui étaient alors sous la direction de l’ex-commissaire de police Anil Kumar Dip – pour injecter ces ressources dans le patrimoine d’Ally Jagai.
Peu après l’arrestation de son fils le 2 septembre, Ashik Jagai avait déclaré ceci : « Ou kone kouma ena ‘loan’ lor loto la ? Al get dan ladwann komie ‘container’ marsandiz amene. »
Comptable auditionné
Le comptable chargé des affaires d’Ally Jagai a déjà été auditionné par la FCC, où les transactions de ses sociétés sont minutieusement analysées. Lors de ses interrogatoires, en présence de Me Yash Bhadain, le jeune homme a été sommé de justifier, preuves documentaires à l’appui, l’origine des fonds injectés et ceux générés par ses entreprises. Des sociétés qu’il gère seul ou avec Steven Mootoocurpen, ainsi qu’avec l’ex-femme d’un protagoniste suspecté d’être mêlé à ce vaste réseau présumé de blanchiment d’argent.
Une autre tâche des enquêteurs est de déterminer si le présumé blanchisseur Wendip Appaya, patron de Dynapro Cleaning Services Ltd et de Rent a Cradle Co Ltd – des entreprises de nettoyage – est complice du duo Jagai/Mootoocurpen dans le montage financier visant à acquérir des voitures de luxe, telles qu’une McLaren Artura, un Range Rover Evoque et une BMW M8.
Pour rappel, le SP Ashik Jagai, ancien responsable de la défunte SST, est, lui, accusé d’avoir usé de son poste pour faire de fausses réclamations de Reward Money, à hauteur de Rs 83,1 millions, en faveur de son unité. La période concernée s’étale de février 2022 à septembre 2024.

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