Il ne faut pas plaisanter avec les procédures. La contre autopsie d’Eddyssen Pachee prévue ce jeudi 29 mars n’a pu être pratiquée car le médecin de catastrophe réunionnais dont les services ont été retenus par les proches du disparu ne s’est pas fait enregistrer auprès du Medical Council. Si les autorités policières lui avaient quand même autorisé d’aller de l’avant avec cet exercice à cause des récriminations de l’avocat de la famille, son rapport n’aurait pas été recevable en cour.
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Bien avant ce médecin, son confrère également de La Réunion, le Dr Jean-Paul Ramstein avait effectué deux contre-autopsies sur des cas de brutalité policière avant que nom ne reste pour la postérité dans le cas du chanteur mot en détention Joseph Réginald Topize, dit Kaya. Ce médecin a dû se soumettre à cet exercice, tout comme le chef du service médicolégal mauricien, le Dr Sudesh KUmar Gungadin, dans l’archipel des Seychelles en septembre 2016 lorsqu’il avait été appelé à effectuer un examen post-mortem sur les sœurs américaines Ann Marie et Robbin Marie Korbie.
Dans le cas d’Eddyssen Pachee, le Dr Sudesh Kumar Gungadin a conclu lundi, peu après le décès, que ce dernier a succombé à un œdème cérébral. Ce qui pourrait s’expliquer par les doses de drogue synthétique qu’il a avalées lors de son arrestation quelques jours plus tôt, couplées aux coups qu’il a reçus à la tête. Alors que la famille du défunt dit qu’il a été victime de brutalité policière, les policiers qui l’ont interpellé affirment qu’il avait été malmené peu avant par un groupe de personnes.
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