Affaire Navind Kistnah - Christelle Bibi : «Je veux revoir mon fils»

Christelle Bibi, 27 ans, n’a plus revu son fils de six ans depuis qu’elle a été arrêtée par la brigade antidrogue le 23 mai pour blanchiment d’argent. Elle a fait une demande à la Bail and Remand Court pour obtenir la liberté conditionnelle afin de s’occuper de son enfant. La Cour fera connaître sa décision le 15 juin.

Christelle Bibi s’inquiète pour son fils de six ans. Arrêté le 23 mai dans le cadre de la saisie record des 157 kilos d’héroïne au port, la jeune femme a fait une demande pour obtenir la liberté conditionnelle afin de s’occuper de son enfant. Sa motion a été débattue le vendredi 9 juin devant la magistrate Magalie Lambert-Henry, à la Bail and Remand Court (BRC). Cette instance fera connaître sa décision sur la demande de Christelle Bibi le 15 juin.

Lors de la séance de vendredi, l’inspecteur Lepois, de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu), a objecté à la requête de la jeune femme en invoquant deux raisons. Selon lui, la prévenue pourrait interférer avec des témoins si elle venait à être libérée. Il craint aussi qu’elle ne réponde pas présente à une éventuelle convocation en Cour.

L’inspecteur a dit que les révélations de Navind Kistnah ont débouché sur l’arrestation de Christelle Bibi. Cette dernière a en effet été arrêtée le 23 mai à la suite d’allégations formulées par Navind Kistnah, un des principaux suspects dans l’affaire sur la saisie record de 157 kilos d’héroïne effectuée dans le port en mars dernier.

Christelle Bibi est décrite comme un maillon important dans le présumé blanchiment de l’argent de Peroomal Veeren. Le cerveau présumé de l’importation des 157 kilos d’héroïne accuse un dénommé Lukeenarain Dookhit comme étant un des agents de Peroomal Veeren.

Moments difficiles

Selon l’inspecteur, Lukeenarain Dookhit aurait aidé Peroomal Veeren à blanchir de l’argent provenant de sources illicites. Pour accomplir cette tâche, Lukeenarain Dookhit aurait fait appel à Christelle Bibi.

L’Adsu reproche à cette dernière d’avoir blanchi 2,4 millions de rands sud-africains. L’inspecteur Lepois a aussi indiqué à la BRC que la police mauricienne a contacté Interpol pour rechercher trois Sud-Africains soupçonnés d’être ses complices.

Dans son témoignage sous serment vendredi, Christelle Bibi a nié connaître les autres suspects. Elle dit n’avoir aucune intention de fuir la justice et qu’elle veut retrouver la liberté uniquement pour être auprès de son enfant. « Mon fils est avec son père. Il a toujours habité avec moi. On a connu beaucoup de moments difficiles, mais on n’a jamais été séparé », a-t-elle déclaré.