Les demandes se font pressantes pour une révision de la sentence infligée à Michel de Ravel de l’Argentière, reconnu coupable sous 21 chefs d’accusation d’attentat à la pudeur sur des mineures. L’habitant de Tamarin s’en est tiré avec une « conditional discharge » et des amendes.
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« L’indignation », pour reprendre le terme utilisé dans les rangs des victimes, est répercutée dans l’émission Au cœur de l’Info, animée par Terrence O’Neil et Florence Alexandre, sur Radio Plus, le jeudi 25 avril.
En dernière partie de l’émission, la mère d’une des victimes racontait ce que sa fille a subi à la suite de son agression alors qu’elle n’était âgée que de quatre ans. Cette mère est animée d’un sentiment d’indignation, de colère et de tristesse. « Ma fille, elle aussi, ressent cette injustice. Elle est toujours fragile et vit un retour en arrière ».
Le Senior Counsel Yousuf Mohamed a mis en garde contre la « perception » qui voudrait que le jugement d’une cour de justice peut être influencé par le profil de l’accusé. « C’est un très mauvais signal que la justice pourrait envoyer », a concédé Me Mohamed qui a, par ailleurs, expliqué la différence qu’il y a entre le cas de sir Harry Tirvengadum poursuivi dans l’affaire Air Mauritius et qu’il représentait et celui de Michel de Ravel de l’Argentière.
La réprobation à la suite de la décision de la magistrate de la cour intermédiaire est venue également de Jean Patrick Ferrat, porte-parole de Pedostop, organisation non-gouvernementale de lutte contre les abus sexuels sur les enfants. Il a annoncé l’envoi d’une lettre au Directeur des poursuites publiques pour lui demander de faire appel du jugement de la cour intermédiaire. La demande sera suivie par une marche organisée dans la capitale.
Rita Venkatasamy, Ombudsperson for Children, a, elle aussi, exhorté le DPP d’agir. Elle a parlé des effets psychologiques qu’engendrent les abus sexuels.
« Si les agresseurs sont sanctionnés, c’est important pour l’enfant. C’est une thérapie. Car généralement, les victimes de ces prédateurs sexuels ont tendance à jeter le blâme sur elles-mêmes. » L’intervenante a déclaré avoir été « assez surprise de voir une personne qui a été reconnue coupable s’en sortir sans aucune sanction. »
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