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Affaire Michaela Harte - Krishna Narayanen, le frère : « Dassen ine dir mwa dir mama li pu sorti »  

Krishna et Dassen Narayanen.

Ils disent revivre le même calvaire qu’il y a 11 ans. Pour Krishna Narayanen, le frère cadet de Dassen Narayanen âgé de 22 ans, et leur mère, la vie s’est de nouveau arrêtée. « Dassen in dir li pu sorti, li pan fer narien », confie Krishna au Défi Plus. Il croit fermement en l’innocence de son grand frère, suspecté du meurtre de Michaela Harte assassinée le 10 janvier 2011.

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Toute la famille Narayanen, qui vit à Plaine-des-Papayes, a subi un énorme choc le mardi 29 mars dernier. Ce jour-là, une équipe de la Major Crime investigation Team (MCIT) a débarqué à leur domicile pour arrêter Dassen. Du déjà-vu pour Devi, 62 ans, la mère du suspect. En janvier 2011, son fils a été interpellé pour la première fois. À cette époque, elle ne pouvait ni manger ni dormir. Elle était encore plus bouleversée par les nombreuses sollicitations des journalistes étrangers. Heureusement, fait-elle ressortir, elle a pu compter sur  le soutien de ses hommes de loi, Me Vikash Teeluckdharry et Me Poonum Sookun-Teeluckdharry.  

Devi relate le calvaire qu’a vécu Dassen en 2011 après sa sortie sous caution. « Li ti fini bien affecter, li ti pe raconter kuma mettre revolver kot so la tet pou dir li signe lenket », déplore la soixantenaire. Aujourd’hui, elle dit craindre le pire, car elle ne fait pas confiance à la MCIT.  D’ailleurs, toute la famille a développé une méfiance vis-à-vis de la police, fait-elle comprendre.  Krishna, pour sa part, ajoute : « Nou reste penser ki kapav ariv dir nou Dassen ine mort dans cellule ». De temps en temps, selon lui, son frère revient sur cette période traumatisante de sa vie.

Une famille dévastée

La première arrestation de Dassen a eu des conséquences néfastes sur la famille, confie Krishna. Premièrement, la réputation de la famille a pris un sacré coup. Ensuite, leur père n’a pas survécu aux multiples difficultés auxquelles ils ont fait face après l’arrestation de Dassen.  Son état de santé s’est détérioré au fil des mois. Avec les soucis qui s’accumulaient, il n’a pas pu supporter la pression et a rendu l’âme devant les yeux impuissants de la famille. « Sa ti fini afekter mo papa », avoue-t-il. Le plus pénible a été d’aller rendre visite à son frère en prison ou à chaque fois qu’il comparaissait devant la justice. « Atan boku pou trouv li moins ki ene minit, ena fwa pa gayn kozer mem », relate-t-il.  Depuis la mort de leur père, les deux fils vivent avec leur mère qui a des problèmes de santé. C’est Dassen qui s’occupe d’elle. « Aster li même retruv li dans en leta malade », déplore le jeune homme. 

« Zot fer malhonnete ek mo garson »

Devi est catégorique : « Zot fer malhonnête ek mo garson ».

Dassen, affirme-t-elle, garde encore des séquelles de sa première arrestation. « Li bizin prend medicamen, mais lin pa rod prend zot » confie la soixantenaire, persuadée de l’innocence de son fils. « Ine gagn  plis 10 ans, mo nepli kav okip Dassen mo meme mo malad », ajoute la mère éplorée qui précise que le fardeau est désormais sur l’épaule de son fils benjamin. Ce dernier renchérit : « Ca fer katre ans mo mem amen Dassen  lopital, dan trwa semaine so rendez-vous la ». 

Rencontre alléguée avec des policiers

Krishna a aussi commenté la proposition de lui offrir de l’argent formulé par des policiers de la MCIT. C’était lors d'une rencontre où il avait prévu de remettre des vêtements à Dassen.  Il explique que les policiers l’ont donné rendez-vous  près d’un bois aux alentours de l’hôpital SSRN, à Pamplemousses. Il prétend qu’ils lui ont promis une somme de Rs 2 millions s'il parvenait à convaincre son frère de donner des éléments permettant d’élucider le meurtre de l’épouse de  John McAreavey. Ce dernier, pour rappel, avait offert une récompense à quiconque aiderait la police à trouver le coupable. 

 

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