Affaire MedPoint : Me Kailash Trilochun demande à se retirer

L’avocat Kailash Trilochun a formulé, mardi 8 novembre, une demande devant la Master’s Court pour se retirer du procès qu’intente la compagnie MedPoint à l’Independent Commission against Corruption (Icac). Il estime que c’est la façon la plus élégante d’agir, compte tenu des circonstances actuelles.

L’ avocat Kailash Trilochun représente MedPoint Ltd. Celle-ci avait logé une action en Cour suprême après que l’Independent Commission against Corruption avait émis et obtenu la saisie-arrêt d’une somme de Rs 144 701 300. Cet argent représente le montant versé par l’État à la compagnie pour l’acquisition de la clinique MedPoint. Or, la compagnie réclame Rs 30 millions de dommages pour les préjudices subis.

MedPoint Ltd a déjà obtenu la restitution des Rs 144 701 300. Le contentieux concerne la réclamation de Rs 30 millions. à l’appel du procès mardi 8 novembre, l’avocat Kailash Trilochun et l’avoué Roshan Rajroop ont demandé à la Master and Registrar de la Cour suprême, Shameem Hamuth Lauloo, l’autorisation de se retirer de l’affaire.

Comme le représentant de MedPoint Ltd n’était pas présent en cour, la Master and Registrar a renvoyé le procès au 24 novembre. MedPoint Ltd avait déclaré, dans sa plainte, qu’elle n’arrivait pas à s’acquitter de ses dettes – s’élevant à Rs 25 millions – auprès de ces créanciers, en raison de la saisie-arrêt obtenue par la commission anticorruption le 10 novembre 2011 sur les Rs 144 701 300.

Conflit d’intérêts

L’acquisition de la clinique MedPoint par l’État en 2010 avait débouché sur la cassure du gouvernement de l’Alliance de l’Avenir composée du Parti travailliste, du Mouvement socialiste militant (MSM) et du Parti mauricien social-démocrate. Le MSM de Pravind Jugnauth avait quitté le gouvernement pour siéger dans l’opposition.

Pravind Jugnauth a fait face à un procès dans le sillage de l’affaire MedPoint. Sa condamnation à 12 mois de prison pour conflit d’intérêts a été annulée en appel devant la Cour suprême. Le Directeur des poursuites publiques veut désormais recourir au Privy Council pour contester ce jugement de la Cour suprême.