Le porte-parole du PMSD, Kushal Lobine, et le ministre de la Sécurité sociale, Etienne Sinatambou, sont intervenus le mercredi 27 février 2019 dans l’émission « Au cœur de l’info ». Ils ont abordé le jugement du Judicial Committee du Privy Council dans l’affaire MedPoint, le rôle du Directeur des poursuites publiques et la position de l’Icac.
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Selon Etienne Sinatambou, la position de l’Independent Commission Against Corruption (Icac) « n’a pas influencé » le rôle des Law Lords dans l’affaire MedPoint. Ces derniers, dit-il, doivent se prononcer conformément à la loi. « Certains disent que l’Icac a fait volte-face. Mais l’Icac est un party to the case. L’organisme a donc accès aux written submissions, plaidoiries et autres recordings. S’il y avait quelque chose de wrong, l’Icac serait dans le devoir d’informer les Law Lords. Et c’est ce qui a été fait », a martelé le ministre.
Kushal Lobine, porte-parole du Parti mauricien social-démocrate (PMSD) a, pour sa part, déclaré qu’il ne croyait pas que « le rôle de l’Icac a pesé lourd dans le jugement ». Il est d’avis que les Law Lords ont certainement pris les points avancés par l’Icac afin de consolider l’interprétation légale sur l’issue de personal interest. « L’Icac est l’organisme à avoir initié la poursuite dans l’affaire MedPoint. Sur le plan purement juridique, je ne vois pas comment l’Icac aurait pu influencer les Law Lords. » De toute façon, a-t-il ajouté, on ne peut influencer les cinq Law Lords.
Commentant le rôle du Directeur des poursuites publiques (DPP), Etienne Sinatambou estime que ce dernier « n’aurait pas dû avoir recours au Privy Council dans l’affaire MedPoint ». Pour le ministre, Pravind Jugnauth « a été injustement accusé » dans cette affaire, précisant que lors de l’allocation des contrats en faveur de MedPoint, ce dernier s’est retiré des discussions, des évaluations et des délibérations afin d’éviter tout conflit d’intérêts.
Kushal Lobine a précisé : « On s’attendait plus à connaître comment les Law Lords trancheraient sur les points de droit et autres interprétations légales que nos cours de justice n’avaient jusqu’ici pas encore déterminés car il n’y avait pas de précédent », a-t-il conclu.
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