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Affaire L’Amicale: pas de relaxe pour les quatre condamnés

La demande des quatre hommes auprès de la Commission de pourvoi en grâce a été rejetée. Leurs avocats comptent demander une remise en liberté conditionnelle devant le Conseil privé de la Reine. Sheik Imran et Khaleeloudeen Sumodhee, Abdool Naseeb Keeramuth et Muhammad Shafiq Nawoor avaient été condamnés à la prison à vie le 20 novembre 2000. Ils avaient été reconnus coupables aux Assises de l’incendie criminel ayant ravagé la maison de jeu L’Amicale, Port-Louis, le 23 mai 1999. Un drame qui avait fait sept morts. Les quatre condamnés ont toutefois obtenu une rémission de peine à la suite d’une demande faite auprès de la Commission de pourvoi en grâce, avalisée par la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, le 1er octobre 2015. Ils seront libérés le 17 mars 2019. Mais, entre-temps, Me Rama Valayden a demandé à la Commission de pourvoi en grâce de considérer la possibilité que les quatre hommes bénéficient d’une relaxe en attendant que leur appel soit entendu devant le Conseil privé de la reine. C’est cette demande qui a été rejetée par la commission. Celle-ci a refusé d’intervenir dans cette affaire, précisant que la libération des quatre condamnés relève de la juridiction de la Cour vu l’appel en suspens devant une instance judiciaire. Le Conseil privé de la reine a, en effet, décidé, le 3 février 2016, d’écouter l’appel des quatre condamnés dans l’affaire L’Amicale. Selon Me Rama Valayden, un appel devant cette instance doit normalement être logé dans un délai de 56 jours. Or dans ce cas-ci, l’appel a été jugé recevable plus de 16 ans après la condamnation. Outre Rama Valayden, les quatre condamnés dans l’affaire L’Amicale sont défendus par un panel d’hommes de loi composé des avoués Kaviraj Bokhoree et Omar Bahemia et des avocats Shameer Hussenbocus, Shaukatally Oozeer, Naushad Malleck et Robin Ramburn.

Moonira Sumodhee: « Ma souffrance est inexplicable »

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/div> Moonira Sumodhee, 78 ans, mère de Sheik Imran et de Khaleeloudeen, craint de ne pas vivre assez longtemps pour voir ses deux fils sortir un jour de prison. « J’ai fait preuve de patience et de courage depuis 17 ans. Ma souffrance est inexplicable. Zot pe atann mo lamor pou fer lapriyer lor mo serkey. Zot inn fini fer lapriyer lor trwa serkey », déclare-t-elle sur Radio Plus vendredi 12 février. [row custom_class=""][/row]

Me Rama Valayden: « J’ai une autre lecture de la loi »

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« C’est un long combat. On va faire une demande devant le Conseil privé de la Reine ce lundi 15 février 2016 pour la liberté conditionnelle des quatre condamnés. Ce n’est pas une décision motivée de la part de la Commission de pourvoi en grâce. J’y vois une seule ligne faisant mention que cette affaire relève de la juridiction de la Cour. J’ai une autre lecture de la loi qui donne à la Présidente de la République le pouvoir d’accorder une relaxe à un condamné », a déclaré Me Rama Valayden.
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