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Affaire Kalyan Tarolah : le DPP renvoie la balle à la Speaker

Kalyan Tarolah. Kalyan Tarolah.

Le bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) a rendu publique, ce vendredi 30 novembre, sa décision dans le scandale des sextos envoyés par le député Kalyan Tarolah à une habitante de Quatre-Sœurs. L’enquête policière a avancé un début de preuve contre l’ex-Private Parliamentary Secretary (PPS) pour outrage à l’Assemblée nationale, estime le DPP.

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À première vue, il a matière à poursuivre le député Kalyan Tarolah pour outrage à l’Assemblée nationale. C’est qui ressort du communiqué émis le vendredi 30 novembre 2018 par le bureau du Directeur des poursuites publiques. Le DPP avait été sollicité par le Commissaire de police sur la marche à suivre après l’enquête menée sur les allégations portées par une habitante de Quatre-Sœurs contre l’ancien PPS. 

Le DPP explique toutefois que son bureau ne peut recommander des poursuites contre le député pour outrage à l’Assemblée, sans suivre la procédure appropriée. Se référant aux standing orders de l’Assemblée nationale, le DPP explique qu’il incombe seul au Speaker Maya Hanoomanjee, de statuer s’il y a eu outrage à l’Assemblée ou non, suivant une plainte logée par un membre du Parlement. Le DPP souligne que la procédure de levée de l’immunité parlementaire est « longue et spécifique ». C’est après toutes ces procédures, et si la Speaker décide d’agir et de référer le dossier au DPP, que des poursuites pourront être envisagées. 

Dans une déclaration faite le 2 octobre 2017 au Central Criminal Investigation Department, l’habitante de Quatre-Sœurs avait affirmé que, dans la nuit du 11 avril 2017, le député Kalyan Tarolah lui avait adressé plusieurs messages et photos alors qu'il siégeait à l'Assemblée nationale. 

Connotations sexuelles

Selon le communiqué du DPP, les messages WhatsApp extraits du cellulaire de la jeune femme confirment des échanges à connotations sexuelles. Le DPP avance « que le hansard confirme que l'Assemblée a siégé le 11 avril 2017 et que le député Kalyan Tarolah était présent à cette séance, puisqu'il a participé au débat sur le Land Drainage Authority Bill ».

Le communiqué du DPP soutient que l’enquête policière a révélé que la « relation entre le député et la jeune femme était consensuelle ». S’agissant d’un possible délit tombant sous l’Information and Communication Technologies Act, le DPP précise : vu que l’échange de messages était volontaire et consensuel, cela rend difficile d’établir un délit sous les provisions de cette loi. 

Dans une déclaration à Radio Plus, Me Satyajit Boolell explique que ce communiqué a été émis « dans un souci de transparence, afin d’expliquer comment la décision a été prise ».

Rappelons que face à ces accusations, Kalyan Tarolah avait démissionné comme PPS le 23 octobre 2017. Il siège toujours comme député du Mouvement socialiste militant à l'Assemblée nationale. 

 

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