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Affaire Iqbal Toofany : le ‘server’ de la police au centre des débats

 Iqbal Toofany

Le procès intenté au sergent Vikash Persand et aux constables Ghislain Gaiqui, Jean-François Numa et Joshan Raggoo s’est poursuivi devant la cour intermédiaire, le mercredi 31 juillet 2019. C’est à la suite du décès du détenu Iqbal Toofanny, survenu le 2 mars 2015. Le Crime Occurrence Tracking System (COTS) était au cœur des auditions.

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Ce système fonctionnait-il dans la nuit du 1er au 2 mars 2015 ? C’est ce qu’a tenté de démontrer Me Gavin Glover, l’avocat de la défense. Appelé à la barre des témoins, la policière Shibchurn, anciennement affectée à la Central Investigation Division (CID) de Rivière-Noire, est revenue sur sa journée du 2 mars 2015. Elle a expliqué qu’elle s’était rendue au bureau le matin avant de se rendre aux Head Quarters de la Western Division, à Rose-Hill. Elle a aussi affirmé avoir reçu un appel téléphonique d’un avocat qui représentait Iqbal Toofany. Elle  a alors informé son supérieur, le sergent Persand, de cet appel. 

Lors de son contre-interrogatoire par Me Gavin Glover, elle a été interrogée sur le COTS. Ensuite, Me Azam Neerooa, assistant Directeur des poursuites publiques, a demandé au témoin si le COTS fonctionnait. La policière Shibchurn a précisé que le système fonctionnait. Ensuite, c’était autour du constable Boodram d’être appelé à la barre des témoins. Ce constable, affecté à l’IT Unit aux Casernes centrales, devait s’expliquer sur le COTS. Le policier a expliqué qu’il est un des administrateurs de ce système dont le ‘server’ se trouve aux Casernes centrales. Le constable a affirmé qu’aucune plainte n’a été reçue depuis le poste de police de Rivière-Noire qu’il y avait une déficience sur le système. Il a souligné que si le COTS avait une panne technique le ‘server’ aux Casernes centrales l’aurait signalée.

Lors de son contre-interrogatoire, Me Gavin Glover a précisé au témoin que, selon les révélées téléphoniques, le numéro du poste de police de Rivière-Noire avait passé trois appels à l’IT Unit. Le constable Boodhram dit ne pas  être au courant de ces appels.  Pour rappel, le Crime Occurrence Tracking System est une nouvelle technologie informatique  utilisée par la police pour sauvegarder des données, retracer des dossiers criminels et obtenir des données à travers les différents postes de police de l’île. Noorani Jamalsah, propriétaire du garage où les policiers avaient effectué une fouille et aussi un ancien employeur du défunt Iqbal Toofanny, et les constables Somrah et Mungur ont aussi été entendus lors de cette audience. Le sergent Vikash Persand et les constables Ghislain  Gaiqui, Jean-François Numa et Joshan Raggoo répondent chacun d’une accusation formelle de « torture by public official » devant la cour intermédiaire. Celle-ci est présidée par la magistrate Niroshni Ramsoondar. Les prévenus plaident non coupables.

 

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