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Affaire Iqbal Toofanny : la poursuite pourra rafraîchir la mémoire d’un témoin 

Iqbal Toofanny Iqbal Toofanny avait rendu l’âme le 2 mars 2015 .

La cour intermédiaire a tranché en faveur de la poursuite, le mercredi 24 juillet 2019, dans le procès intenté au sergent Vikash Persand et aux constables Ghislain Marie Ronny Vincent Gaiqui, Jean-François Numa et Joshan Raggoo. C’est à la suite du décès du détenu Iqbal Toofanny survenu le 2 mars 2015. La poursuite pourra ainsi « refresh the memory » du témoin, Noorani Jamalsah. Le procès se poursuivra le 31 juillet 2019. 

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Le sergent Vikash Persand et les constables Ghislain Marie Ronny Vincent Gaiqui, Jean-François Numa et Joshan Raggoo répondent chacun d’une accusation formelle de « torture by public official » devant la cour intermédiaire. C’est à la suite du décès du détenu Iqbal Toofanny survenu le 2 mars 2015. Ils plaident non coupable. 

Le témoin Noorani Jamalsah avait été appelé à témoigner par la poursuite, le 10 mai 2019. Il est le propriétaire du garage où les policiers avaient effectué une fouille et aussi un ancien employeur du défunt Iqbal Toofanny.

 Lors de son témoignage, il ressort qu’il avait rencontré le défunt le 1er mars 2015 et lui avait parlé à plusieurs reprises ce jour-là. Noorani Jamalsah avait déclaré qu’il avait reçu un appel de l’épouse d’Iqbal Toofanny dans la nuit du 1er au 2 mars 2015. Cette dernière l’avait informé qu’elle avait reçu un appel de la police à propos de l’arrestation de son époux concernant une affaire de plaques d’immatriculation de voiture. 

Toutefois, Noorani Jamalsah avait déclaré qu’il ne se souvient pas de l’heure exacte à laquelle il avait reçu l’appel de l’épouse d’Iqbal Toofanny, vu le temps écoulé. Me Azam Neerooa, avocat de la poursuite, avait alors demandé l’autorisation de rafraîchir la mémoire de ce témoin concernant l’heure de l’appel. Me Gavin Glover, Senior Counsel, représentant la défense, avait alors objecté. 

Selon le Senior Counsel, la poursuite n’a pas réussi à établir la procédure requise pour être autorisée à rafraichir la mémoire du témoin. Pour sa part, Me Azam Neerooa a argué que la poursuite est autorisée à réexaminer un témoin sur n’importe quel sujet soulevé durant le contre-interrogatoire. Il a plaidé que c’est en toute équité que la poursuite doit être autorisée à rafraîchir la mémoire du témoin.

Dans son arrêt, la magistrate Niroshini Ramsoondar a statué que la poursuite peut rafraîchir la mémoire du témoin sur l’appel qu’il a reçu. Car le devoir primordial de la cour est de s’assurer que la vérité émerge. 

La magistrate a ainsi rejeté l’objection de la défense et a conclu que la poursuite peut rafraîchir la mémoire du témoin. « The defence’s objection is therefore overruled and the prosecution may proceed with refreshing witness J’s (Noorani Jamalsah) memory, from his non contemporaneous statement, as regards the exact time of the call », a déclaré la magistrate. Le procès se poursuivra le 31 juillet 2019. 

Le sergent Vikash Persand et les constables Ghislain Marie Ronny Vincent Gaiqui, Jean-François Numa et Joshan Raggoo sont défendus par Me Gavin Glover et Me Ludovic Balancy. 

La poursuite est assurée par Me Azam Neerooa, assistant Directeur des poursuites publiques, assisté de Mes Roshan Santokhee, Principal State Counsel, Damodarsingh Bissessur, State Counsel, et Pamela Veerabadran- Mudaliar, State Counsel. 

 

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