Faits Divers

Affaire Iqbal Toofanny : la défense remporte une première manche 

Iqbal Toofanny

La cour intermédiaire a tranché en faveur de la défense, le vendredi 16 novembre 2018, dans le cadre du procès intenté à cinq policiers entourant la mort d’Iqbal Toofanny. L’affaire sera de nouveau appelée le 23 novembre 2018 pour que la poursuite communique des précisions sur l’acte d’accusation. 

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Les policiers Vikash Persand, Johny Laboudeuse, Jean François Numa, Vincent Gaiqui et Joshan Raggoo sont accusés de torture dans le sillage de la mort d’Iqbal Toofanny. Les cinq policiers plaident non coupables.
À l’appel de l’affaire, le vendredi 16 novembre, l’avocat des cinq policiers, Me Gavin Glover, Senior Counsel, a formulé une motion pour réclamer plus de précisions sur l’acte d’accusation retenue à l’égard de ses clients.

Le Senior Counsel a souligné que l’information est vague et imprécise concernant le lieu où le délit allégué s’est produit. La poursuite, représentée par Me Azam Neerooa, Assistant du Directeur des poursuites publiques (DPP), a objecté à cette motion de la défense. 

Après avoir écouté les arguments des deux parties, la magistrate Niroshini Ramsoondar a tranché en faveur de la défense et a sommé à la poursuite de communiquer des précisions à la défense « in the interest of justice ». L’affaire sera de nouveau appelée le 23 novembre 2018.  

Les cinq policiers, affectés à la Criminal Investigation Division de Rivière-Noire, avaient été arrêtés après le décès d’Iqbal Toofanny, 42 ans, à l’hôpital Victoria. Ce dernier était sous la garde policière au moment de sa mort, le 2 mars 2015, après son arrestation.

Le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du service médicolégal, avait relevé 14 blessures sur le corps d’Iqbal Toofanny. Il avait attribué son décès à une « pulmonary œdema caused by hypovolemic shock following soft tissue injuries». 

Suite à des allégations de brutalité policière émise par la famille Toofanny, le DPP avait institué une enquête judiciaire, présidée par le magistrat Daniel Dangeot, devant le tribunal de Bambous pour faire la lumière sur les circonstances entourant le décès d’Iqbal Toofanny. Le magistrat avait conclu qu’il y a eu un acte malveillant.

 

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