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Affaire Iqbal Toofanny : la défense réclame le dossier à charge

Affaire Iqbal Toofanny Les policiers sont poursuivis pour torture .

Vikash Persand, Johny Laboudeuse, Jean-François Numa, Vincent Gaiqui et Joshan Raggoo sont poursuivis sous une accusation formelle de « torture by public official » dans l’affaire Iqbal Toofanny. Ces cinq policiers ont comparu, le lundi 21 mai, pour la première fois devant la cour intermédiaire. Les prévenus, qui ont comparu devant la magistrate Niroshini Ramsoondar, ont retenu les services du Senior Counsel Gavin Glover. La poursuite est représentée par l’assistant du DPP, Azam Neerooa, et Roshan Santokhee, Principal State Counsel.

Le Senior Counsel Gavin Glover a informé la cour qu’il n’a pas encore reçu le dossier à charge. Il a formulé une demande dans ce sens avant d’assurer la défense de ses clients. Le procès a été ajourné au 6 juin 2018.

Les cinq policiers, affectés à la Criminal Investigation Division de Rivière-Noire avaient été arrêtés après le décès d’Iqbal Toofanny, 42 ans, à l’hôpital Victoria alors qu’il était sous garde policière, le 2 mars 2015.  Il avait été interpellé la veille par une patrouille de l’Emergency Response Service (ERS). Il conduisait une Toyota Vitz blanche et avait divers outils et trois téléphones portables dans le véhicule. Les policiers l’ont remis à la CID de Rivière-Noire aux fins d’enquête.

Iqbal Toofanny a été retrouvé mort le lendemain. Les conclusions du Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du service médico-légal, avaient écarté la thèse de mort naturelle et accidentelle. Il avait relevé 14 blessures sur le corps de la victime. Iqbal Toofanny est décédé des suites d’un « pulmonary œdema caused by hypovolemic shock following soft tissues injuries ».

À la suite des allégations de brutalité policière de la famille Toofanny, le DPP avait institué une enquête judiciaire devant le tribunal de Bambous.  Le magistrat Daniel Dangeot s’est appuyé sur les témoignages du Dr Sudesh Kumar Gungadin et du chef inspecteur Roshan Kokil pour conclure qu’il y a eu un acte malveillant.

La plainte des héritiers appelée en Cour suprême

La veuve et les enfants d’Iqbal Toofanny ont saisi la Cour suprême pour réclamer Rs 25 millions de dommages. Bibi Amirah Toofanny et ses trois filles ont dirigé leur plainte contre l’État, le commissaire de police et les cinq policiers. L’affaire sera appelée ce 22 mai. Les plaignantes estiment qu’Iqbal Toofanny a été victime de brutalité policière.

 

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