Faits Divers

Affaire Gorah-Issac - Swaleha Joomun: «C’est le cerveau qui m’intéresse»

Swaleha Joomun
Elle veut aider à faire la lumière sur cette sombre histoire. Swaleha Joomun dit se concentrer sur le cerveau de l’affaire et non sur les à-côtés… La veuve de Babal Joomun a été entendue par le Central Criminal Investigation Department (CCID) le lundi 9 novembre. Dix-neuf ans après la fusillade de la rue Gorah Issac, Swaleha Joomun, qui avait quitté le pays avec ses trois enfants pour des raisons de sécurité, est de retour à Maurice. Elle se dit déterminée à aider la justice à faire la lumière sur cette affaire. Elle soutient aussi que tout ce qu’elle fait est pour honorer la mémoire de Babal Joomun, tombé sous les balles, le 26 octobre 1996.  

Toujours présent

 
«Tou saki mo fer se par rapor a li », explique-t-elle. Pour Swaleha Joomun, son époux est toujours présent. Quid de Liyyakat Polin ? Lui a-t-elle pardonné ? À cela, elle répond: «Ce n’est pas Liyyakat qui m’intéresse. Mo pe focus lor servo la. Leres se ban diversyon», dit-elle. Si Liyyakat Polin, l’un des membres du défunt « Escadron de la mort », a été libéré (après 15 ans de prison) depuis le 2 septembre dernier, Swaleha Joomun affirme qu’il ne l’a pas contactée. Lors de son audition au CCID lundi dernier, Swaleha Joomun a donné les noms de sept personnes, dont trois personnalités. La fusillade de la rue Gorah Issac avait aussi coûté la vie à Zulfeekar Bheeky et Yousouf Moorad. Swaleha Joomun se dit confiante que la vérité éclatera. La veuve de Babal Joomun explique qu’elle n’a pas rencontré les proches des autres victimes. Cependant, elle dit qu’elle fera tout ce qu’il faut pour dénouer cette affaire. Elle ajoute que tout ceux qui souhaitent se rallier à sa cause sont les bienvenus. Swaleha Joomun estime que sa convocation au CCID démontre une volonté réelle de la part de la police de connaître la vérité.

«Mes enfants viendront s’il y a procès»

Swaleha Joomun explique que ses enfants feront le voyage à Maurice dans l’éventualité d’un procès sur l’affaire Gorah Issac. Âgées aujourd’hui de 21, 23, et 25 ans, les trois filles de Swaleha Joomun ne sont jamais revenues au pays depuis leur départ pour l’Angleterre, il y a 19 ans. Nous avons posé la question à leur mère pour savoir ce qu’elle leur a dit sur le décès de leur père, mais elle s’est abstenue de tout commentaire. Cependant, Swaleha Joomun explique qu’elle est prête à rester à Maurice pour faire éclater la vérité. « Je fais confiance à la police. J’attends qu’elle fasse son travail », dit-elle. Pour la veuve de Babal Joomun, justice doit être faite. Elle dit aussi faire confiance au Premier ministre sir Anerood Jugnauth pour mettre les « vrais coupables » du triple assassinat de la rue Gorah-Issac derrière les barreaux. « J’irai jusqu’au bout. Quoi qu’il arrive ! J’espère que le CCID fera la lumière sur la provenance des armes utilisées ce soir du 26 octobre 1996 ».

<
Publicité
/div>
Related Article
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !