Jean Hubert Celerine, alias Franklin, passera les prochains jours au centre de détention de Vacoas. Il a été arrêté ce mardi par l’Icac sous une accusation provisoire de blanchiment d’argent.
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Arborant un t-shirt noir, escorté par des membres de la Special Supporting Unit (SSU, armés jusqu’aux dents, Franklin avait lui les mains libres. Pas de menottes pour celui qui s’est projeté au-devant de la scène dans la nuit du samedi 14 janvier après avoir tenu une conférence de presse. Depuis, il a fait l’objet de plusieurs articles dans la presse.
Pour mieux comprendre l’arrestation de cet habitant de Rivière-Noire, il faut savoir que la Financial Intelligence Unit (FIU) a initié une enquête contre lui pour blanchiment d'argent et pour possession d’argent soupçonné de provenir du trafic de drogue.
Dans le cadre de cette enquête, Franklin a été convoqué au quartier général de l’Independent Commission Against Corruption (Icac) dans la matinée de ce mardi 7 février. Les enquêteurs voulaient l’entendre sur la provenance de ses richesses et ses sources de revenus. L’ascension fulgurante de cet homme de 32 ans, issu d’une famille modeste, a intrigué plus d’un.
La FIU soupçonne que Franklin a blanchi une somme de Rs 25 millions sur des biens immobiliers. Il s’agit de deux maisons identiques érigées sur un terrain de 20 perches à La Gaulette. Les enquêteurs pensent que Franklin se serait servi d’un «prête-nom».
C’est ainsi que l’homme d’affaires Ritesh Sumbhoo a été convoqué à l’Icac ce matin. Les officiers de la FIU soupçonnent qu'il serait de connivence avec Franklin pour blanchir de l’argent. Il agirait comme «prête-nom» pour Franklin. Ce dernier vit dans une luxueuse maison à étages, arborant un revêtement en pierre taillée, à La Gaulette. Cette maison est au nom de Ritesh Sumbhoo. Des officiers de l’Icac y a fait cette descente ce mardi. Quatre véhicules appartenant à Franklin ont été aussi saisis : une Ford Raptor, une BMW 530, une Hyundai et une Suzuki Swift.
Ritesh Sumbhoo a été lui aussi arrêté. Selon nos recoupements, il n’a pas pu fournir des explications plausibles sur la source de sa richesse aux enquêteurs. Il a été traduit devant la Cour de Bambous. La police a objecté à sa remise en liberté.
Quant à Franklin, il aurait fait valoir son droit au silence lors de son interrogatoire. Arrêté, il a traduit devant le tribunal de Bambous où la police a objecté à sa remise en liberté provisoire. Une accusation provisoire de blanchiment d'argent a été retenue contre lui.
Il devra comparaître de nouveau devant cette même instance le mardi 14 février. Sa motion de remise en liberté sera débattue le 20 février prochain. Entre-temps, il a été conduit au centre de détention de Vacoas.
Les interrogatoires dans le cadre de cette enquête se poursuivront cette semaine dans les locaux du Réduit Triangle. Il se pourrait que d’autres personnes soient auditionnées dans cette affaire.
Le 31 janvier dernier, la Cour Suprême avait ordonné le gel des comptes bancaires de Franklin ainsi que ceux détenus par trois de ses sociétés et de huit autres personnes, qui sont des proches de Franklin. Cet ordre a été émis à la demande de la FIU.
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