
L’affaire du licenciement de deux employées d’ENSafrica Mauritius pour port de hijab a refait surface lors du conseil des ministres de vendredi dernier. Selon des sources proches du dossier, le Cabinet cherche encore une solution équilibrée face à des positions divergentes : certains plaident pour des sanctions sévères contre le cabinet d’avocats, tandis que d’autres privilégient un règlement amiable. Plusieurs options sont à l’étude. Le dossier remonte à juin 2025, lorsque deux employées d’ENSafrica Mauritius ont rapporté au ministère du Travail et des Relations industrielles qu’elles étaient empêchées de porter le hijab au travail.
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Comme l’a expliqué Reza Uteem, ministre du Travail, lors d’une séance parlementaire le 29 juillet : « Je suis informé que, respectivement les 5 et 6 juin 2025, Mmes M. A. et N. A., employées chez ENSafrica Mauritius, ont signalé à mon ministère cette interdiction. Le 13 juin, elles ont été suspendues et ont déposé une plainte pour discrimination religieuse. » Le ministère a convoqué ENSafrica le 25 juin. Le cabinet a invoqué un code vestimentaire implicite, en vigueur depuis trente ans et intégré aux contrats, sans politique écrite formelle. Les tentatives de conciliation ont échoué, ENSafrica ne s’étant pas présenté aux réunions de la Commission de médiation des 7, 11 et 17 juillet. Le 21 juillet, le cabinet a notifié la fin des contrats, rétroactive au 18 juillet, pour diffusion d’informations fausses et menace à la sécurité. Reza Uteem a dénoncé plusieurs irrégularités : « Aucune audience disciplinaire n’a été tenue pour permettre aux employées de répondre aux accusations. Je ne sais pas non plus si l’employeur a saisi la police concernant les prétendues menaces. » Le 25 juillet, le ministère a saisi le Tribunal des relations d’emploi pour demander la réintégration.
Les plaignantes ont, par ailleurs, rejoint le Workfare Program pour un soutien financier et saisi la Equal Opportunities Commission pour discrimination religieuse. Dans une note du 25 juillet, le Cabinet a exprimé son « inquiétude » et étudie des actions contre le cabinet ENSafrica, ainsi que des amendements législatifs.

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