Affaire Dufry/Frydu : Serge Petit ne souhaite pas être interrogé par le CCID 

Serge Petit ne souhaite pas être interrogé par la police dans l’enquête sur l’affaire Dufry/Frydu. C’est par l’entremise de son homme de loi, Me Akil Bissessur, que l’ex-CEO d’Airports of Mauritius Ltd (AML) a fait parvenir une lettre aux Casernes centrales, ce lundi 24 septembre, pour les informer de sa décision. 

Le mois dernier, le bureau du Commissaire de police avait envoyé une lettre à Serge Petit, établi au Canada, pour l’informer que le Central Criminal Investigation Department (CCID) qui enquête sur cette affaire souhaiterait avoir sa version à titre de témoin. 

L’affaire Dufry concerne des commissions alléguées de Rs 100 millions pour la gestion et l’approvisionnement en produits luxe de la boutique hors-taxe Mauritius Duty Free Paradise. L’enquête a été relancée au mois de juillet dernier. C’est dans cette optique que les Casernes centrales ont adressé une lettre à Serge Petit, qui est maintenant un citoyen du Canada, pour solliciter sa collaboration. La police mauricienne était même disposée à envoyer des enquêteurs au Canada pour l’interroger à titre de témoin, vu que l’enquête de la police visait le tandem Gooljaury-Soornack. 

L’ex-Premier ministre Navin Ramgoolam avait été inquiété par la justice dans cette affaire avant d’être blanchi par le tribunal de Curepipe. Les accusations provisoires contre lui ont été rayées le 28 aout 2017.

Maintenant, les officiers du CCID veulent se concentrer sur le rôle exact de Serge Petit. Il était le CEO d’AML à l’époque où Nandanee Soornack avait décroché de multiples contrats à l’aéroport de Plaisance. Il faisait l’objet d’une ‘notice of arrest upon arrival’ par le Bureau de l’Immigration. Avec le refus de Serge Petit de collaborer avec la police, c’est un vrai casse-tête pour les enquêteurs, qui se retrouvent dans une impasse.