Faits Divers

Affaire de meurtre : la demande de libération provisoire d’un policier agréée 

Premduth Panchoo Premduth Panchoo a été mortellement agressé le 7 février 2019.

Le magistrat Navish Jheelan, siégeant à la Bail and Remand Court, a accédé à la demande de remise en liberté conditionnelle de Vasoodeven Sooprayen. Le policier de 47 ans est provisoirement accusé du meurtre de Premduth Panchoo. Drame survenu le 7 février 2019 à Curepipe.

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Vasoodeven Sooprayen est en détention depuis février 2019. La demande de libération conditionnelle de ce policier de 47 ans a été agréée le mercredi 28 août 2019 par la Bail and Remand Court. L’homme est poursuivi devant le tribunal de Curepipe. Il fait l’objet d’une accusation provisoire de meurtre suivant l’agression mortelle de Premduth Panchoo le 7 février 2019 à Curepipe. 

Des conditions ont été rattachées à sa remise en liberté provisoire. Le policier devra s’acquitter d’une caution de Rs 200 000 par chèque. Il sera aussi tenu de signer une reconnaissance de dettes de Rs 1 000 000. Vasoodeven Sooprayen devra également se présenter au poste de police le plus proche de son domicile tous les jours. Il ne doit en aucun cas être en contact avec un témoin concerné par cette affaire. 

Vasoodeven Sooprayen avait déposé sa motion de remise en liberté provisoire par le biais de ses hommes de loi Mes Sanjeev Teeluckdharry et  Anoop Goodary. La police avait objecté à sa demande, en avançant trois points d’objection : le risque qu’il s’enfuie, celui qu’il interfère avec des témoins s’il venait à être relâché et le risque pour sa sécurité. 

Nature des preuves 

Un enquêteur avait été appelé à la barre dans le cadre des débats entourant la motion de Vasoodeven Sooprayen. Le policier a concédé qu’avant sa mort, Premduth Panchoo avait été interrogé sur les blessures qu’il avait subies et il avait répondu qu’il avait fait une chute. Le défunt avait déclaré qu’il se trouvait en compagnie de Vasoodeven Sooprayen et d’une autre personne pour une partie de beuverie. 

Dans son arrêt, le magistrat Navish Jheelan a indiqué que la nature des preuves contre le policier pour soutenir une accusation de meurtre est faible. Il a aussi fait ressortir que le rapport d’autopsie n’indique pas que le défunt avait été nécessairement tabassé. De plus, selon le magistrat, il n’y a aucune preuve démontrant que s’il y a eu une agression physique, elle a été perpétrée intentionnellement et avec préméditation. 

Le magistrat a souligné que vu la nature des preuves, le policier ne serait pas tenté d’interférer avec les témoins. L’enquêteur a déclaré que Vasoodeven Sooprayen n’avait pas tenté de contacter un quelconque témoin directement ou indirectement. 

L’enquêteur a aussi dit qu’il n’y a eu aucune plainte selon laquelle le policier ou sa famille a reçu des menaces ou qu’il y ait eu une quelconque perturbation à son domicile. Le fait que des proches ou des voisins de Premduth Panchoo s’étaient montrés hostiles le jour du drame n’indiquent pas que la sécurité du policier serait menacée, selon le magistrat. Ce dernier a soutenu que des conditions peuvent être imposées afin de réduire les risques qu’appréhende la police. Le magistrat a donc agréé à la demande de libération provisoire de Vasoodeven Sooprayen.

 

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