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Affaire de faux passeports - Les douze Congolais : «Nous avons fui notre pays qui est en guerre»

Poursuivis pour falsification de la carte d’identité mauricienne, douze Congolais ont expliqué, jeudi en cour intermédiaire avoir fui leur pays plongé dans la guerre civile. Ils ont aussi présenté des excuses à la cour et aux autorités mauriciennes. Ils réclament l’asile politique. Ils seront fixés sur leur sort le 28 novembre.

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Certains d’entre eux ont éclaté en sanglots dans le box des accusés. Les douze Congolais, six hommes et six femmes, ont expliqué leur geste à la cour. « Nous avons fui notre pays qui est en guerre civile. Il y a eu beaucoup de morts. Nous ne voulons pas rentrer dans notre pays. Notre sécurité est menacée. Notre but : trouver refuge à Maurice. Nous sommes désolés de ce que nous avons fait. Nous le regrettons sincèrement. Nous présentons des excuses à la cour, aux autorités et au gouvernement mauricien.»

Ils ont également demandé l’asile politique et la clémence de la cour. Ces derniers ont plaidé coupable à l’issue de leur procès. Celui-ci est présidé par la magistrate Darshana Gayan.

Les douze Congolais sont défendus par Mes José Moirt, Pooja Luchmun, Hamid Jagoo et Drawnachaya Ortoo. La poursuite est assurée par le Police Prosecutor, l’inspeteur Jeewon. Les avocats ont demandé à la cour de considérer que leurs clients respectifs ont plaidé coupables et se sont repentis en cour. Ils ont réclamé la clémence de la cour.

Les douze Congolais sont Hervé Bosalo Bosette (26 ans), Fiston Masamba (25 ans), Tadimanoja Helene Omba (23 ans), Francis Balengola Emeli (25 ans), Gedeon Nzema (21 ans), Abdoul Camara (22 ans), Ndosi Sarah Nzema (23 ans), Julie Nzema (19 ans), Christel Bahaha Selemani (27 ans), Nerline Mputi Ndata (31 ans), Bijou Omakoyi (28 ans) et Murphy Kitenge Luamba (27 ans).

Une accusation de « making a statement knowing to be false » est retenue contre les neuf premiers nommés. Les trois derniers sont accusés de « giving false name for the purpose of obtaining an identity card ». Les délits ont été commis  entre le 11 octobre 2016 et le 14 mars 2018.

La fraude a été décelée par des officiers du Passport and Immigration Office. Les Congolais avaient falsifié des documents de l’État Civil. Ils sont soupçonnés d’avoir falsifié des documents du gouvernement congolais pour permettre à leurs compatriotes d’obtenir, par descendance, une carte d’identité mauricienne et ensuite le passeport mauricien.

Lors d’une perquisition dans la maison où résidaient les Congolais à Curepipe, les enquêteurs avaient saisi divers articles, du papier, de l’encre, des machines à écrire, des sceaux portant l’emblème des autorités congolaises et des photocopieurs.

 

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