Affaire David Gaiqui : «Il y avait une femme parmi les policiers qui m’ont torturé»

«Les policiers m’ont séquestré et torturé pendant plus d’une heure. Je me suis senti humilié parce qu’il y avait une femme parmi eux», a déclaré David Gaiqui à sa sortie de la cour de Curepipe ce vendredi 2 février. Le Directeur des poursuites publiques a rayé toutes les charges qui pesaient contre lui. 

David Gaiqui a expliqué que c’est lui-même qui avait donné la permission à son avocat Anoup Goodary de publier sur Facebook une photo de lui nu et enchaîné. Cette photo a fait polémique pendant plusieurs jours et de nombreux avocats ont montré leur intérêt pour cette affaire. 

«J’ai vécu le martyre pendant ma détention. Ma famille et moi sommes traumatisés. C’est pour cette raison que j’ai dû me rendre à l’hôpital Brown Séquard. Aujourd’hui, c’est un sentiment de soulagement qui règne. La police a dû me libérer car elle n’a aucune preuve contre moi. J’avais été arrêté il y a 20 ans, c’est tout», a indiqué David Gaiqui.

Ce dernier a aussi affirmé qu’il compte désormais rencontrer ses avocats pour décider de la marche à suivre. «Sans les avocats et Me Anoup Goodary, mon mari serait décédé aujourd’hui. On demande à tout le monde de nous rejoindre dans notre lutte», a déclaré l’épouse de David Gaiqui. 

Cet habitant de Pailles avait été arrêté le vendredi 26 janvier, par la CID de Curepipe dans le cadre de l’enquête sur une série de vols commis ces derniers mois. Il avait comparu en cour de Curepipe sous une charge de «larceny night breaking», le lundi 29 janvier, avant d’être reconduit en cellule policière. 

Me  Anoup Goodary, qui était l’avocat de David Gaiqui, a publié sur Facebook une photo de son client, nu et menotté sur une chaise, dans les locaux de la CID de Curepipe.