Révélation de taille dans la commission d'enquête sur la vente de Britam. L’homme d'affaires kenyan Peter Munga en détiendrait les informations essentielles, a affirmé l’ex-ministre des Finances, Vishnu Lutchmeenaraidoo, lors de son interrogatoire par le Central Criminal Investigation Department (CCID), au cours de la semaine.
Vishnu Lutchmeenaraidoo figure parmi les cinq personnes qui ont déjà été entendues dans cette affaire, comme a annoncé par le commissaire de police par intérim, Anil Kumar Dip, face à la presse.
L’interrogatoire de l’ancien grand argentier a duré moins de deux heures.
L'ex-ministre serait allé jusqu'à déclarer que sans Peter Munga, l’affaire restera un mystère.
Selon Vishnu Lutchmeenaraidoo, son ministère avait dépêché un de ses officiers au Kenya en 2016 pour négocier avec une firme et c’est Peter Munga, qui représentait la société MMI Holdings.
Lors de cette rencontre, un chiffre de Rs 4,3 milliards avait été évoqué.
Mais la suite, il ne la connaît pas, dit Vishnu Lutchmeenaraidoo, car il avait alors quitté les Finances pour les Affaires étrangères.
Le rapport de la commission d’enquête sur l’affaire Britam est entre les mains des enquêteurs du CCID depuis trois semaines.
À ce jour, les limiers ont entendu sept personnes.
Toujours dans le cadre des travaux de la commission d’enquête, des anciens hauts cadres du ministère des Finances et du ministère de la Bonne gouvernance sont attendus aux Casernes centrales la semaine prochaine.
Il nous revient que pas moins d’une trentaine de personnes seront auditionnés dans cette enquête.
En attendant, plusieurs demandes de révision judiciaire ont été logées en Cour suprême depuis la publication du rapport de la firme BDO et Afsar Ebrahim entre autres.
Pour rappel, la commission a été instituée en 2017 pour enquêter sur la vente de Britam, une filiale de l’ex-BAI, au Kenya. La commission devait se pencher, entre autres, sur la méthode utilisée pour la vente des actions de BAI Company (Mauritius) Ltd et des entités liées à Britam Holdings Ltd (Kenya). Le nom de Roshi Bhadain, en sa qualité l'ex-ministre des Services financiers, a été notamment cité dans ce scandale qui porterait sur des délits de « Forgery » ou des infractions sous l’« Insolvency Act ».
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