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Affaire Boskalis : le qualificatif «criminel professionnel» déploré 

Prakash Maunthrooa Prakash Maunthrooa et son avocat Nadeem Aullybocus.

Me Nadeem Aullybocus, avocat de l’ancien conseiller au bureau du Premier ministre, Prakash Maunthrooa, est monté au créneau, le jeudi 8 août 2019, pour déplorer l’usage de l’appellation « criminel professionnel » par la poursuite contre son client. La plaidoirie se poursuit ce vendredi. 

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Il n’a guère apprécié l’usage des mots « criminel professionnel » pour décrire les agissements de son client Prakash Maunthrooa, l’ancien conseiller au bureau du Premier ministre dans l’affaire Boskalis. Lui, c’est Me Nadeem Aullybocus.  L’avocat a, lors de sa plaidoirie, tenu à faire part de son indignation sur la question. « Criminel professionnel ne sont pas des mots d’impartialité », a lancé en substance l’avocat de Prakash Maunthrooa. 

L’homme de loi a entamé, le jeudi 8 août 2019, sa plaidoirie en faveur de son client. C’était dans le cadre du procès intenté à Siddick Chady, ancien président de la Mauritius Ports Authority (MPA) et Prakash Maunthrooa. Ils sont accusés respectivement de corruption et d’entente délictueuse. 
Cela, dans l’allocation d’un contrat à la firme néerlandaise Boskalis International bv en 2006 pour des travaux de dragage dans le port. Travaux estimés à Rs 439 millions. La firme hollandaise aurait accordé des pots-de-vin de Rs 3 millions à l’ancien patron du port avec la complicité de l’ancien conseiller au bureau du PM. Les deux prévenus plaident non coupable. 

«Behind the door deal».

Le jeudi 8 août 2019, Me Nadeem Aullybocus a donné la réplique à Me Rashid Ahmine, adjoint au Directeur des Poursuites Publiques (DPP). Celui-ci, intervenant lors de son réquisitoire en début de semaine, a notamment critiqué les deux prévenus qu’il accuse d’avoir opéré comme des « criminels professionnels » tentant de dissimuler les traces de leurs méfaits. 

Me Nadeem Aullybocus a soutenu qu’un procureur se doit d’être « juste, impartial et faire preuve de détachement. Il ne doit pas chercher « à obtenir une condamnation à tout prix ». L’avocat soutient que son client dispose d’un casier judiciaire vierge et le qualifier de « criminel professionnel » en la circonstance est des plus inappropriés. 

L’avocat de Prakash Maunthrooa est ensuite revenu sur la manière dont le Central Criminal Investigation Department  (CCID) a recueilli des preuves à Genève, en Suisse. Les policiers s’y étaient rendus pour enregistrer la déposition des représentants de Boskalis dans un hôtel, dont celui de Jan Cornelis Haak. Se référant à l’immunité obtenue par ce dernier des autorités mauriciennes le 18 avril 2012, Me Nadeem Aullybocus a parlé de « behind the door deal ». 

L’avocat s’est ensuite évertué à discréditer le témoignage de Raymond Marcel Lagesse, représentant de Boskalis à Maurice. Il avance que celui-ci a menti. La plaidoirie de Me Nadeem Aullubocus reprend ce vendredi 9 août 2019. Après quoi, Me Rashid Ahmine, qui représente la poursuite aux côtés de Me Jean Michel Ah Sen, Principal State Counsel, donnera la réplique à la défense. La magistrate Wendy Rangan fixera ensuite la date pour le jugement dans l’affaire.

 

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