«Dangereuse». C'est ainsi que le représentant du Parquet, Me Medha Armoogum qualifie la «fuite» d'un document émanant du Bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP) dans l'affaire «Bal kouler». Il en a fait état ce lundi 17 septembre lors du procès intenté à l'ancien ministre de l'Environnement en Cour intermédiaire.
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Selon Me Medha Armoogum, il y aurait un «possible outrage à la Cour» de la part de Raj Dayal, qui a remis ce document aux journalistes présents à sa conférence de presse dimanche 16 septembre. Ce document, selon l'ex-ministre de l'Environnement, démontrerait que ses droits ont été bafoués dans l'affaire de complot allégué dont il se dit victime après son arrestation dans l'affaire «Bal kouler».
Or, Me Medha Armoogum a attiré l'attention des magistrats Sachin Boodhoo et Darshana Gayan sur un «ruling» rendu par la Cour dans cette affaire de complot allégué. Selon lui, cette affaire ne peut être «commentée par l'accusé (Raj Dayal, ndlr) en conférence de presse».
Le représentant du Parquet a ainsi informé la Cour que le Bureau du DPP demanderait ce lundi une enquête policière sur le document remis par Raj Dayal à la presse. Cette enquête, dit-il, vise à établir «les circonstances entourant la fuite de ce document confidentiel du Bureau du Directeur des Poursuites Publiques et les circonstances dans lesquelles ce document a été brandi devant la presse par Raj Dayal».
L'ancien ministre de l'Environnement est accusé de corruption en Cour intermédiaire. Selon l’Independent Commission against Corruption, il aurait sollicité, en 2016, une contribution financière de l’homme d’affaires, Saheed Nawab (Patrick) Soobhany pour des activités dans la circonscription Flacq/Bon-Accueil en marge de la fête Holi. En échange, l’ancien ministre allait approuver la demande de permis Environmental Impact Assessment (EIA) logée par cet homme d’affaires pour un projet de morcellement à Gros-Cailloux.
Raj Dayal plaide non coupable. Il avait porté plainte contre Patrick Soobhany au CCID pour complot allégué. Le 6 septembre dernier, l’assistant commissaire de police, Heman Jangi, a soutenu en Cour intermédiaire que, l’enquête policière sur une plainte déposée par Raj Dayal à la police pour complot allégué, a été classée. Cela, suivant un avis du bureau du Directeur des poursuites publiques sur l’immunité garantie aux personnes qui portent plainte devant la commission anticorruption.
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