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Affaire BAI: Les propos de Roshi Bhadain irritent les victimes du SCBG

Les victimes du Super Cash Back Gold ont placé leur confiance dans les autorités pour le remboursement de leur investissement.
Certaines des victimes du Super Cash Back Gold soutiennent que leur confiance dans les autorités a été entamée, après les propos tenus par le ministre Roshi Bhadain. Lors d’une conférence, samedi 5 mars, ce dernier leur a fait comprendre que la balle est désormais dans leur camp. «Li tro fasil pou ki gouvernma tir so kanet dan zwe », martèle Salma. Cette sexagénaire a investi tout son lump sum dans le Super Cash Back Gold (SCBG), un plan d’assurance de l’ex-BAI. Une somme qui s’élève à Rs 3,8 millions. Elle est tombée des nues après avoir entendu les propos du ministre de la Bonne gouvernance. « La première impression que j’ai eue est que le gouvernement ne tient pas sa promesse de nous rembourser notre argent. J’ai le sentiment que les autorités sont dépassées par ce problème  », confie Salma. Elle soutient que c’est le silence radio depuis le premier remboursement de Rs 800 000 qu’elle a obtenu. « Nous sommes dans le flou et ce sentiment d’incertitude s’est amplifié après la conférence de presse de Roshi Bhadain. Un contrat est un contrat, on ne peut pas baisser les bras et revenir en arrière à la moindre difficulté. C’est bien ce gouvernement qui scandait ‘parole donnée, parole sacrée’ pendant la campagne électorale », lance la sexagénaire. Et d’ajouter que de nombreuses victimes du SCBG ont été ruinées et n’ont pas les moyens de se lancer dans une bataille judiciaire. C’est le même sentiment d’amertume qui étreint Rishi Per. Ce dernier a investi toutes ses économies dans ce plan d’assurance, soit plus de Rs 1 million. « C’est au gouvernement que revient la responsabilité de nous rendre notre argent. Il doit terminer le travail qu’il a commencé. Je ne comprends pas la logique derrière les propos du ministre Badhain. Pourquoi nous demander de prendre nos responsabilités ?  Que pouvons-nous faire ? Ce sont les autorités qui ont tout pouvoir. Elles auraient dû mesurer l’ampleur de la situation et les implications avant de faire de belles promesses », fulmine-t-il.

« Pa vinn zwe ar dimounn »

« Pa vinn zwe ar dimounn. Zot inn devir partou, aster zot bizin trouv solision », s’exclame Roger, une autre victime du SCBG. Il espérait passer sa retraite dans le calme. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu. Il a lui aussi investi les Rs 3 millions de son lump sum dans le SCBG. « Je dois faire ressortir que tout se passait bien avant que les autorités n’interfèrent dans les affaires de la BAI. Je ne dis pas qu’elles ont eu tort de le faire mais j’estime qu’il fallait absolument avoir un plan. Je ne suis pas contre l’idée de se mobiliser. Mais je ne vois pas comment nous pouvons faire avancer les choses quand les autorités elles-mêmes n’y sont pas parvenues », admet-il. Salim Muthy, le porte-parole des victimes du Super Cash Back Gold, a, quant à lui, une opinion tranchée sur ce sujet : « Roshi Bhadain avait pris la responsabilité de rembourser chaque sou investi dans le SCBG. Qu’il l’assume ! » Et d’ajouter : « Si le ministre Bhadain veut que nous nous mobilisions, nous allons le faire. Mais qu’il sache que ses problèmes administratifs ne nous intéressent pas. Débattre du problème ne va mener nulle part. Il faut trouver une solution. » Sollicité pour une explication, le ministre Roshi Bhadain souligne qu’il n’a jamais été question de baisser les bras. « Je demande aux victimes d’agir et de faire valoir leurs droits. J’ai expliqué que cette affaire est en statu quo suite à une injonction de la Cour. Mais c’est aux victimes de venir de l’avant. Nous faisons le maximum pour le remboursement du capital. Chacun doit assumer ses responsabilités dans cette histoire. Nous ne pouvons pas travailler alors que les victimes restent chez elles sans rien entreprendre », soutient-il.
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