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Affaire Akil Bissessur - Devoir de la police et respect de la vie privée : compte-rendu de l’émission

Voici le compte-rendu de l’émission spéciale ayant pour thème Affaire Akil Bissessur : devoir de la police et respect de la vie privée présentée ce vendredi 16 septembre par Nawaz Noorbux sur la page Facebook defimedia.info. 

En studio, Nawaz Noorbux a reçu Akil Bissessur accompagné de ses hommes de loi, Mes Sanjeev Teeluckdharry et Yuvan Sungkur. Me Rama Valayden, lui, est intervenu, au téléphone tandis que l'ancien chef juge Eddy Balancy, qui agit comme consultant pour la défense, y a participé via Zoom. L'ASP Ashik Jagai, responsable de la Special Striking Team de la police a eu aussi son mot à dire lors cette émission spéciale.

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Accusé de trafic de drogue synthétique, Akil Bissessur dément en bloc les faits qui lui sont reprochés. L’avocat accuse la police d'avoir planté de la drogue au domicile de sa compagne Doomila Moheeputh, à Palma. Il a soutenu que c’est un coup monté par la Special Striking Team qui, selon lui, a été mise en place 18 jours avant son arrestation. Celle-ci, dit-il, comporte plusieurs volets : politique, police, justice et public. « Le 1er politicien qui m’a condamné c’est le PM qui est un avocat. Il a agi à la fois comme enquêteur, juge et partie pour faire une conclusion hâtive », a-t-il soutenu. 

Akil Bissessur a aussi donné des détails concernant ses mouvements avant son arrestation par la police. Mais encore, il est revenu sur le déroulement des faits après la descente de l’armada de police chez sa compagne à Palma, tel qu’il a relaté dans ses dépositions à la police lors de son interrogatoire. Lors de l’émission, Me Akil Bissessur a maintenu qu’il est innocent et s’est dit confiant que son innocence sera établie s’il y a procès dans cette affaire. Il fonde sa défense sur des preuves circonstancielles et sur l’absence de son ADN et ses empreintes sur les sachets de drogue qui ont été saisis au domicile de sa compagne.

Toutefois, il n’a pas donné de détails sur le sac qu’il a emporté lors de son arrestation comme on le voit dans une vidéo de la police circulant sur lnternet. Il a aussi nié avoir tiré la chasse d’eau des toilettes pour faire évacuer six « pouillas » comme lui reproche la police.

En ce qu’il s’agit des vidéos intimes de sa compagne et de lui-même qui ont été fuité sur les réseaux sociaux, Akil Bissessur a passé en revue le timing de leurs publications. Comme le téléphone de sa compagne était en possession des enquêteurs, il accuse la police d’avoir fait fuiter ces vidéos intimes. Le téléphone qui était sous la farde de la police comme pièce à conviction devait être sous scellés. 

Me Sanjeev Teeluckdharry a soutenu, lui, que la vidéo de l’arrestation d’Akil Bissessur rendue publique sur les réseaux sociaux a été modifiée. Il a commenté sur le timing que cette vidéo refilée aux médias pour publication. Il a aussi parlé du “search warrant”, de la façon traumatisante dont l’arrestation a été faite par la Special Striking Team, la déclaration du PM affirmant que « Akil Bissessur ti lor nou radar », la destruction des caméras au domicile de Doomila Moheeputh, la deuxième fouille dans l’appartement d’Akil Bissessur à Sodnac qui, selon lui, devait être effectuée en vertu d’un second mandat etc. 

Interrogé sur ses avoirs par Nawaz Noorbux, Me Sanjeev Teeluckdharry a donné des explications sur son emprunt à la banque pour la construction de sa maison. « Je suis un avocat de carrière et de confiance », a-t-il soutenu. Il a aussi expliqué comment les avocats font leur déclaration de revenus entre autres. En ce qu’il s’agit de la diffusion des vidéos intimes de son client et de sa compagne, il estime que le commissaire de police et l’État doivent donner des explications sur comment cela s’est faite alors que le téléphone de Doomila Moheeputh était en possession de la police.

Quant à Me Yuvan Sungkur, il a élaboré sur les aspects légaux sur cette affaire et a donné des exemples de garde-fou tels que le port de "body cam", la révision de la loi etc… concernant les reproches faits à la police de pratiquer le "planting of drugs. »

L’ancien chef juge Eddy Balancy a, lui, expliqué son rôle dans la défense concernant l’affaire Akil Bissessur. Il a affirmé qu’il est payé pour ses services de consultant légal retenus par le père d’Akil Bissessur et qu’il guidera la défense, s’il y a procès dans cette affaire. Et qu’il se sent complètement à l’aise par rapport à sa ligne de défense. Il s’est aussi prononcé sur les aspects légaux concernant la fuite des vidéos intimes.

Tandis que Me Rama Valayden, joint au téléphone, a soutenu qu’il a été interrogé ce vendredi par les enquêteurs. Ce en raison de sa lettre qu’il a adressée au Premier ministre réclamant la démission des policiers qui ont fait fuiter les vidéos intimes d’Akil Bissessur et de sa compagne, dans l’intérêt public. Il a aussi indiqué que la vidéo du téléphone de Doomila Moheeputh a fuité sur les réseaux sociaux au moyen d’un autre téléphone.  Selon lui, tout sera fait pour établir l’identité de la personne qui l’a fait.  Ce tout en affirmant qu’il y aura « l’éclatement de la Special Striking Team dans les prochains jours ».


L’ASP Ashik Jagai : « Les explications seront simples »

Joint au téléphone, l'ASP Ashik Jagai qui est le responsable de la Special Striking Team a soutenu que son équipe a été mise en place par rapport aux besoins de la police pour combattre la criminalité. Et que l’enquête se poursuit. Il a ajouté que toutes les allégations contre la police seront réfutées en cour. Les explications seront simples. Par rapport à la fuite des vidéos intimes d’Akil Bissessur et de sa compagne, il maintient que c’est un complot de la défense.
 
Par ailleurs, un « statement » du Commissaire de Police recueilli par un de nos journalistes  a aussi été diffusé lors de cette émission spéciale du Défi Média Groupe où Nawaz Noorbux a donné la parole à la police et la défense concernant l’affaire Akil Bissessur et la fuite des vidéos intimes de l’avocat et de sa compagne.

 

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