Adsu de Rodrigues : des allégations de complicité avec des trafiquants de drogue font surface 

Le Prime Minister’s Office (PMO) veut en avoir le cœur net. Des policiers de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) de Rodrigues sont-ils vraiment de mèche avec des trafiquants de drogue comme le soutient Varock Ravina, commissaire aux sports de l’assemblée régionale ? Une équipe d’agents de renseignement a été envoyée sur place pour mener une enquête. Selon nos informations, un rapport détaillé est attendu au PMO dans les prochains jours.

Il y a trois semaines, à l’occasion d’un point de presse, Varock Ravina a jeté un pavé dans la mare. « Valeur du jour, environ 5 kg d’héroïne ont été introduits à Rodrigues. Ceux qui ont le devoir de lutter contre le trafic de drogue sont eux-mêmes des trafiquants. J’assume mes propos. Des membres de la police font circuler de la drogue dans l’île. Ils fabriquent même de la drogue de synthèse et des mineurs la commercialise. Lapolis pe kouver trafikan ladrog », a-t-il déclaré.

La brigade antidrogue de Rodrigues est composée d’une quinzaine de policiers, indique un représentant de l’état-major de l’Adsu, basé à Port-Louis. « C’est possible que des éléments de l’Adsu, ou de la force régulière, soient impliqués dans des transactions illicites à Rodrigues. Mais nous avons besoin de preuves. Nous demandons aux personnes qui ont des informations à ce sujet de s’adresser à nous et de nous fournir des noms. Le nécessaire sera fait et la confidentialité sera assurée », dit notre interlocuteur.

Quel est le profil des agents qui enquêtent actuellement sur cette affaire à Rodrigues ? « Ce sont des policiers en civil qui sont présents partout dans le pays. Ils ne se déplacent jamais en groupe. Ils discutent avec les gens, boivent une bière avec vous à la boutique. Et en même temps, ils glanent des renseignements. Je ne sais pas si on peut les appeler des agents secrets mais c’est leur métier », explique un officier de la Central Investigation Division de Rodrigues.