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Admission en HSC - La ministre de l’éducation : «Il faut privilégier la qualité à la quantité»

Leela Devi Dookun-Luchoomun poursuit sa croisade contre les détracteurs des nouvelles conditions pour passer en Lower VI . Participant aux célébrations des 55 ans du Curepipe College, le jeudi 1er juin, elle s’est voulu rassurante sur l’avenir des collèges privés dans le contexte de la reforme éducative.

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Un high performing education system. C’est l’objectif ultime de toutes les nouvelles mesures mises en place dans l’enseignement secondaire, affirme la ministre de l’éducation. Dans son discours de circonstance marquant le 55e anniversaire du Curepipe College, Leela Devi Dookun-Luchoomun a rappelé la contribution du secteur privé dans l’éducation nationale pendant de longues années.  « Nous avons tout à gagner à travailler ensemble. »

Leela Devi Dookun-Luchoomun a une nouvelle fois assuré que les collèges privés auraient toujours leur place dans le paysage éducatif. « Il faudra toutefois privilégier la qualité à la quantité. Soit des classes avec moins d’élèves, mais avec une éducation et un encadrement de meilleure qualité. » Le seul objectif des cinq credits imposés est de rehausser le niveau de l’éducation.

« À travers le monde, même sur le continent africain, les autorités misent gros sur l’éducation. Des pays, comme la Tanzanie, le Rwanda ou encore le Kenya, doivent réaliser des avancées énormes. Ils sont mêmes sur le point de nous dépasser. Nous ne pouvons rester les bras croisés », insiste la ministre. D’où l’incitation des élèves et des éducateurs à redoubler d’efforts pour de meilleurs résultats.

La ministre de l’éducation trouve que c’est un mythe que de faire croire que les élèves des collèges privés ne réussissent pas. L’effort et l’encadrement dans ces établissements privés sont exceptionnels et même s’ils n’accueillent pas au départ des élèves de très haut niveau, les éducateurs arrivent à les faire décrocher le School Certificate et le Higher School Certificate.

Filière technique

Cela dit, ceux qui n’arriveront pas à obtenir les cinq credits obligatoires ne seront pas laissés sur le pavé. Et Leela Devi Dookun-Luchoomun de revenir sur la filière technique appelée à être révolutionnée par une politique en profondeur. « Nous sommes en train de revoir tout l’aspect de la formation technique à Maurice : le curriculum, les infrastructures, les équipements... Nos campus polytechniques de haut niveau démarreront leurs activités cette année en collaboration avec des institutions étrangères de renom. »

Nous apprenons que le cursus polytechnique sera sanctionné par des High National Diplomas, voire des diplômes internationaux décernés par des universitaires étrangères partenaires du projet.

Après une formation de deux ans, les étudiants pourront intégrer le monde du travail ou, pour ceux qui le souhaitent, poursuivre leurs études à l’université. La ministre fait aussi ressortir que les institutions polytechniques seront réservées aux élèves de la Form V qui ne pourront pas monter en Lower Six, à ceux qui terminent leur diplôme au Mauritius Institute of Training and Development (MITD) (NdlR : les élèves canalisés vers les centres MITD après l’examen national en Grade 9) et aussi aux étudiants détenteurs du HSC qui souhaitent obtenir une formation professionnelle.

En réponse aux critiques concernant sa manière de faire les choses et le manque de communication sur les changements à venir, la ministre de l’éducation avance : « Quelle autre communication qu’une correspondance faut-il avoir entre le ministère et le collège ? Nous avons pris cette décision après mûre réflexion. Nous avons informé l’institution et la majorité de la famille éducative est d’accord avec l’idée des cinq credits. Je suis étonnée de ces reproches car tous les collèges veulent obtenir de meilleurs résultats. Venir demander à un élève de Form III de faire plus d’efforts pour avoir un meilleur résultat dans deux ans, ce n’est pas terrible. Ils ont tout le temps pour  s’y préparer. Et on ne viendra pas me dire dans deux ans que c’est une décision prise au pied levé, du jour au lendemain. Tout ce que nous voulons, c’est pouvoir encadrer les élèves pour qu’ils reconnaissent leur potentiel et travaillent en fonction de leurs aspirations. »

 

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