Levée de boucliers des employés de l’Icta, à la suite d’une décision de nommer le ressortissant indien R. Shaky, à la tête de son administration avec effet immédiat. Ses compétences relèveraient uniquement des aspects techniques revendiquent les contestataires.
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Nouvelle polémique concernant l’Information and Communication Technologies Authority (Icta). Il s’agit cette fois d’une circulaire transmise aux employés, leur informant que le ressortissant indien, R. Shakya, serait responsable de l’administration avec effet immédiat.
Sauf que ce dernier est un consultant envoyé par le gouvernement indien aux termes d’un accord avec Maurice et que ses responsabilités devaient se limiter qu’aux aspects techniques. Ce qui a poussé les employés à envoyer une pétition signée à Premhans Jhugroo, représentant du Bureau du Premier ministre sur le conseil d’administration.
La circulaire soutient que la réunion du conseil qui a eu lieu le 15 décembre 2016 « unanimously approved that Mr Shakya shall be responsible to the Board on all general administrative matters concerning the authority, save and except those of finance ». Des responsabilités que le consultant indien assume depuis le 17 janvier, ajoute la circulaire. Ramchurn Chatoo, qui assumait ces responsabilités administratives en sus de diriger les finances, a été relevé de ces tâches.
Dans le sillage de cette décision, R. Shakya a voulu réunir le personnel, mais au moins la moitié des employés a refusé de le rencontrer dit un salarié de l’Icta. « Nous avons refusé de nous rendre à la réunion, car nous avons des doutes sur sa légitimité. Les employés doivent répondre à un directeur, non un consultant. » Cette source souligne que le consultant indien devait initialement s’occuper du « spectrum management and licensing », un domaine purement technique.
Ce qui devrait alimenter davantage la polémique, c’est l’affirmation qu’il s’agit d’une décision unanime du conseil. Un des membres confie que lors de la réunion du 15 décembre, il était uniquement question que R. Shakya se penche sur les doléances des employés, mais non qu’il soit responsable de l’administration de l’Icta. « Nous avons contacté Jhugroo, qui représente le PMO au sein du conseil, et il nous a dit qu’il n’était pas au courant de cette décision », affirme notre source. Premhans Jhugroo n’a néanmoins pas souhaité confirmer cette information.
Une pétition lui a été adressée, afin qu’il vérifie si la nomination du consultant est valide, vu que ses « terms of reference [...] was for engineering matter ».
Nous avons essayé d’obtenir en vain un commentaire de l’Icta sur le sujet.
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