Administration de la 3e dose : Pagaille au centre de vaccination JNE Building à Coromandel

Ils étaient nombreux à attendre des heures pour recevoir la dose de rappel du sérum AstraZeneca ou Jonhson & Johnson, le mardi 5 octobre. Or, des personnes doublement injectées au Covaxin ou à l’AstraZeneca ont été refoulées au centre de vaccination JNE Building à Coromandel. Rognes et grognes ont fini en pagaille vers les 13h30. La police a dû être mandée en renfort pour calmer les esprits. 

Ainsi, se basant sur ces informations, de nombreuses personnes doublement vaccinées à l’AstraZeneca ou au Covaxin, issues des quatre coins de l’île, se sont déplacées pour faire leur troisième dose au centre de vaccination JNE Building à Coromandel. Malgré un soleil de plomb dans cette partie de l’île, elles étaient des centaines de personnes qui prenaient leur mal en patience pour se soumettre à cet exercice.

Une file d’attente interminable

À notre arrivée à ce centre de vaccination vers les 13 heures, mardi, une file de personnes longue d’un kilomètre serpentait, de l’entrée à la sortie, le JNE Building à Coromandel. De plus, en ce jour de congé en raison de la célébration du Teachers’ Day, de nombreux enseignants ont profité de l’occasion pour se faire administrer leur troisième dose de vaccin. Si tout se déroulait bien depuis le matin, cependant vers les 13h30, il y a eu des rognes et des grognes qui ont fini en pagaille et mécontentements auprès des personnes qui étaient là à attendre des heures. 

Ainsi débute la … pagaille 

Tout cela a commencé avec l’arrivée d’un officier du centre qui a haussé la voix pour demander aux personnes en file indienne de se pousser afin d’observer la distanciation sociale. Face à sa demande, les premiers dans la queue disaient aux autres de reculer et d’aucuns en ont profité pour voler la place des premiers venus. Une injustice qui a évidemment fait rouspéter pas mal de personnes. Au final, cela a fini en des attroupements et des mécontentements du public. Celui-ci se plaignait par rapport aux heures d’attente alors que la file n’avançait pas d’un centimètre. 

Pour calmer les esprits échauffés, les policiers en service ont appelé en renfort leurs collègues de la station de la localité. Ce n’est pas pour autant que les personnes présentes, toutes lasses d’attendre leur tour, se sont calmées. Au final, les policiers n’ont eu d’autres choix que d’autoriser uniquement ceux qui ont été vaccinés jusqu’au 22 avril d’entrer dans le centre. Ce qui a, une fois de plus, alimenté les protestations. Si certains persistaient, d’autres n’ont pas insisté. Les policiers ont, eux, résisté par rapport à cette décision de dernière minute. Même s’ils refoulaient les personnes présentes, d’autres y affluaient jusqu’à 14 heures. Averties, elles tentaient quand même leur chance, mais elles sont vite reparties. 

Habitants de Lallmatie, Anand et ses deux enfants ont fait tout le trajet pour faire une troisième dose de vaccin, notamment celui de Jonhson & Johnson. Mais, ils ont été refoulés et ils déplorent un manque de communication. « Mo tifi travay avek ban zanfan. Nou dan peryod ki zot inn dir vinn fer vaksin. Mo nepli konpran. Ava fer vaksin la kan gagn letan aster », se désole-t-il.  

Plus loin, Eva, une enseignante, raconte qu’elle a appelé sur le numéro communiqué par la Santé pour des renseignements sur la troisième dose. « Puis, j’ai appelé le 141. Un officier m’a dit qu’il ne peut me donner que des renseignements sur la deuxième dose. Ensuite, j’ai fait des recherches sur le site du gouvernement pour voir où se fait cet exercice. Il y avait ici et Surinam. Donc, je suis venue ici avec mes parents. D’une part, c’est essentiel de les protéger, et d’autre part, je travaille avec des enfants. Là, on ne sait plus quoi faire. Les autorités doivent communiquer les bonnes informations. Cette situation n’est pas possible », récrimine-t-elle. 

Quant à Maria, qui était dans la file d’attente depuis trois heures, elle trouve cela aberrant d’avoir été refoulée. Cela, alors qu’elle est éligible vu qu’elle a fait sa deuxième dose de vaccin durant la période du 19 au 30 avril. « On nous prend pour des imbéciles. Il faut que les autorités trouvent une formule décente pour cette campagne de vaccination », conclut-elle, tout énervée.