Les Mauriciens attendent le 30 avril avec impatience pour connaître la décision du gouvernement sur le confinement. Entre-temps, certains s’adonnent à leurs activités préférées. Cette semaine, Le Dimanche/L’Hebdo a interrogé les Mauriciens sur les activités qui font partie de leur quotidien et qui leur manqueront à la fin du confinement.
Esha Beeharry : «Le bricolage est une thérapie qui me manquera»
Tous les jours, Esha a entrepris des projets de bricolage tels que le recyclage du papier, la broderie, la peinture et d’autres activités créatives qu’on peut faire avec un minimum d’outils. Depuis, elle est devenue une passionnée.
« En tant que passionnée de bricolage, essayer de nouveaux passe-temps a contribué à améliorer ma santé mentale et à soulager le stress dû aux moments difficiles que nous vivons. Malheureusement, avec la reprise de mes cours universitaires et la fin du confinement, je n’aurai pas autant de temps pour pratquer mon art aussi souvent. Le confinement m’a fait réaliser à quel point les passe-temps qui me procurent de la joie sont cruciaux. De ce fait, je tâcherai de trouver du temps pour mes loisirs thérapeutiques tous les jours. »
Comme beaucoup de Mauriciens, Esha Beeharry, 19 ans, de Pailles, a consacré son temps libre à regarder d’innombrables Tiktok créatifs et innovants. Cette application de partage de courtes vidéos, dans lesquelles les utilisateurs dansent, font du play-back sur leurs chansons préférées, participent à des challenges ou réalisent des sketchs humoristiques a pris une grande place dans son quotidien en confinement.
Akshay Beeharry : «Je retiendrai les fous rires et les ratages en cuisine avec ma sœur»
Akshay Beeharry, 29 ans, chef exécutif, qui habite Vacoas, partage que le confinement lui a permis d’être de retour dans la cuisine et de préparer de beaux plats. Il s’est également consacré au fitness. Il a fait beaucoup d’exercices et s’est évadé grâce à des films sur Netflix.
« Ce que je retiens du confinement, c’est certainement une routine décontractée. Car une fois que le confinement prendra fin, je reviendrai certainement à un mode de vie plus mouvementé. Ce qui me manquera le plus, ce sera la cuisine. Pendant le confinement, j’ai bien aimé cuisiner avec ma sœur. J’ai eu de bons moments, des fous rires et des plats ratés. J’ai également pu récupérer du sommeil, car je pouvais dormir n’importe quand. Mais j’ai hâte que le confinement prenne fin. »
Luciana Ang Ho :«Prendre du recul pour m’inspirer et être créative»
Luciana Ang Ho, 23 ans, de Port-Louis, propriétaire d’une petite entreprise, a pu profiter de cette période calme du confinement pour prendre du recul sur sa vie de travail et se consacrer davantage à laisser libre cours à sa créativité.
« Ce confinement m’a donné l’occasion de me réveiller à mon aise sans le stress d’aller prendre l’autobus pour me rendre au bureau. J’ai pris mon temps le matin pour prendre un bon petit-déjeuner, pratiquer un peu de yoga, avant de commencer la journée, plus concentrée.
Par ailleurs, le temps que j’avais sous la main m’a permis de prendre du recul et de m’inspirer, afin de créer du contenu pertinent pour ma petite entreprise. J’ai même eu l’occasion de conceptualiser notre premier article produit localement : le Coco Top. J’ai adoré le processus de conception et j’ai aimé voir mon produit être vendu. Revenir à la vie normale va certainement m’enlever cela, mais je vais faire de mon mieux pour continuer à faire ce que j’aime. »
Loviana Naidoo : «Le temps passé en famille me manquera»
Pour Loviana Naidoo, 22 ans, de Port-Louis, les mois de confinement ont suscité beaucoup d’enthousiasme, malgré l’anxiété causée par la pandémie. Elle confie qu’alors que nous nous dirigeons vers nos vies normales, ce qui va lui manquer, ce sont les petites choses qu’elle a appréciées pendant le confinement. Il y a le temps passé en famille, les déjeuners chaleureux, les passe-temps et les réunions autour de Netflix.
« Les vacances en famille ne sont pas vraiment dans les mœurs mauriciennes. Les parents ne prennent pas congé pour passer du temps avec leurs enfants. C’est surtout en raison de l’environnement du travail exigeant. Je pense que le confinement a offert des vacances à certaines personnes. C’était une petite pause malheureusement pas complète, parce qu’elles travaillaient de la maison. Mais d’une façon ou d’une autre, cela a permis un équilibre entre le travail et la vie personnelle. Ce qui a aidé à acquérir une certaine perspective et a pu reserrer les liens »
Elle ajoute que le confinement lui a personnellement permis de finir des projets qu’elle avait remis au lendemain. « J’ai été capable de faire du rattrapage en termes d’études et j’ai été capable de concrétiser les idées qui ont été longtemps coincées dans ma tête. De simples bijoux à la mode et des bougies, comme on a une petite entreprise familiale. En fin de compte, il y avait beaucoup d’auto-réflexion sur la situation que nous vivons. Et c’était agréable. Au fur et à mesure que nous reviendrons à notre routine habituelle, nous garderons en mémoire ces petits moments »
Ismail Imrit :«Mon passe-temps : mes investissements dans le Bitcoin»
Ismail Imrit, 21 ans, de Notre-Dame, quant à lui, explique qu’il retiendra l’expérience d’avoir pu passer plus de temps à l’intérieur sans subir le jugement des gens.
« Personnellement, ce confinement n’a pas vraiment eu un grand impact sur ma routine quotidienne. Je suis étudiant en ingénierie du logiciel. Généralement, je me réveille vers 13 heures, je mange quelque chose de léger, puis je m’installe sur mon ordinateur pour faire mes devoirs universitaires ou mon projet de dernière année. Toutefois, ce qui me manquera certainement après le confinement, c’est de pouvoir rester à la maison et de n’avoir personne pour me juger parce que je passe trop de temps à l’intérieur. En plus, j’ai adopté un petit passe-temps, pendant ce confinement, c’est l’investissement dans la cryptomonnaie que beaucoup connaissaient sous le nom de Bitcoin. »
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