« Gérer son diabète n’est pas une science... c’est un art ! » estime le Dr Vandana Ruggoo. Et le mode de vie devrait s’adapter à la maladie et non l’inverse.
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Le diabète affecte pratiquement un tiers de la population mauricienne, selon les chiffres du ministère de la Santé. Un bon contrôle de la maladie peut aider à éviter les complications qui sont souvent associées à la maladie, estime le Dr Vandana Ruggoo. Une bonne hygiène de vie à travers une alimentation saine et équilibrée, et une activité physique régulière contribuent à se maintenir en bonne santé, ajoute-t-elle.
Et pour bien contrôler le diabète, il faut comprendre le mécanisme de la maladie. « Le diabète est une maladie chronique causée par l’alimentation qui, en se métabolisant, se transforme en sucre », explique le Dr Ruggoo. Par la suite, le mauvais fonctionnement du pancréas fait qu’un taux de sucre reste élevé dans le sang, faute d’une production pas assez suffisante d’insuline.
« L’insuline est une hormone produite par le pancréas, qui a pour fonction de faire baisser le taux de sucre dans le sang. Quand le pancréas n’arrive pas à produire la quantité d’insuline nécessaire pour réguler le sucre, le taux va rester élevé dans le sang. » C’est ce qui fait que la personne devient diabétique.
Signes et complications
Une sensation de soif, l’envie d’uriner régulièrement, la perte de poids sont autant de signes qui peuvent indiquer qu’une personne est atteinte du diabète. Le risque d’avoir des infections urinaires à répétition est grand également.
Et afin d’éviter les complications liées au diabète, le malade doit prendre diverses précautions. Parmi, la prise régulière de ses médicaments, même si on se sent en parfaite santé. Il est impératif également d’observer une bonne hygiène de vie à travers une alimentation saine et équilibrée, et une activité physique régulière.
Parmi les complications possibles d’un diabète mal contrôlé, il y a les problèmes cardiaques comme des infarctus ou d’autres complications nécessitant un by-pass. Le patient encourt aussi le risque d’avoir un accident vasculaire cérébral en raison d’une mauvaise circulation du sang jusqu’au cerveau. Ce qui peut entraîner une paralysie partielle ou totale, dépendant de la localisation de la lésion.
Il y a aussi le risque d’une neuropathie périphérique, qui est une insensibilisation des nerfs des pieds. En cas d’infection superficielle, le malade peut ne pas la remarquer, et elle peut se propager et affecter les muscles et éventuellement les os, ce qui peut nécessiter une amputation.
Prévention
Les autres complications possibles sont au niveau oculaire : tension des yeux, cataracte, rétinopathie diabétique, etc. Mais ces maladies associées au diabète peuvent être prévenues, si le diabète est bien contrôlé. Il est aussi recommandé de faire une visite régulière chez l’ophtalmologiste, afin de détecter le stage de la rétinopathie et les mesures qui peuvent être prises.
Il existe divers facteurs de risque pour le diabète. Parmi, il y a les antécédents familiaux. « Si un membre d’une famille a le diabète, le risque que les autres membres l’aient aussi est élevé ».
L’obésité, le manque d’activité physique, l’alcoolisme associé à la cigarette sont autant de facteurs de risque pouvant occasionner le diabète. Une femme qui a connu le diabète gestationnel a aussi le risque d’avoir le diabète du type 2 après son accouchement.
23 % de la population est diabétique
Le diabète est la première cause de décès à Maurice depuis quelques années. Les statistiques du ministère de la Santé indiquent que pratiquement un tiers de la population mauricienne, soit environ 260 000 personnes âgées entre 25 et 75 ans, vit avec le diabète.
Le rapport 2015 sur les maladies non transmissibles (MNT) indiquait aussi que la prévalence du diabète était en hausse. De 14,3 % en 1987, le taux était de 23 % en 2015. Parmi les autres maladies associées au diabète et MNT : la prévalence de l’obésité. Selon le ministère de la Santé, seulement 24 % de la population pratique une activité physique, 53 % consomment de l’alcool et 20 % sont des fumeurs réguliers.
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