Activités terroristes en Syrie : Zafirr Golamaully sur une liste rouge du PMO depuis 2015

Le Vacoassien avait mis le cap sur Istanbul, via Dubayy, le 14 mars 2014. Il avait fait croire à ses parents qu’il avait décroché une bourse pour des études en soins médicaux à l’université d’Ankara.

Mohammad Zafirr Rechad Golamaully figurait déjà sur la liste rouge de la cellule antiterroriste (CAT) du Prime minister’s Office (PMO) depuis l’an passé. Ce Mauricien de 27 ans est soupçonné par les autorités britanniques d’être parti combattre sous les drapeaux de l’État islamique en Syrie. Avec Reaz Lauthan, il figure parmi la dizaine de personnes considérées par Port-Louis comme fortement radicalisées et parties faire le djihad en Syrie, après un transit par Dubayy et la Turquie.

Dès l’annonce de l’aveu de culpabilité, lundi 3 octobre, de Mohammed Iqbal Golamaully et Nazimabee Golamaully, oncle et tante du jeune homme, pour financement terroriste devant la Old Bailey Court, à Londres, la CAT a dépoussiéré le dossier de Zafirr Golamaully. Le Vacoassien avait mis le cap sur Istanbul, via Dubayy, le 14 mars 2014. Il prétendait vouloir étudier à Ankara.

Actions humanitaires

L’enquête des autorités mauriciennes indique que Zafirr Golamaully a fait croire à ses parents qu’il avait décroché une bourse pour des études en soins médicaux, auprès de l’université d’Ankara. C’est grâce à cette couverture qu’il aurait laissé entendre qu’il s’engagerait dans des actions humanitaires auprès de réfugiés syriens fuyant la guerre.

À la route Sadally, Vacoas, c’est la consternation chez les Golamaully. Ils ont appris par le Web l’aveu de culpabilité du couple Mohammed Iqbal et Nazimabee Golamaully et les détails entourant les activités de Zafirr. Détails relatés dans divers journaux ayant couvert ce procès à Londres.

À l’hôtel du gouvernement, on estime qu’il serait temps de durcir la loi envers les Mauriciens qui s’associent à des organisations terroristes, profitant de voyages en Syrie ou dans d’autres zones de conflit. Port-Louis croit savoir qu’une vingtaine de Mauriciens se sont rendus en Syrie via Dubayy, parfois avec femmes et enfants. Ceux qui, comme Reaz Lauthan, ne sont pas rentrés au pays sont soupçonnés d’être décédés.