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Activités culturelles à Beau-Vallon: Baz’Art opère dans l’illégalité

Il opérait librement en organisant des activités artistiques et concerts. Baz’Art situé à Beau-Vallon se retrouve dans le collimateur des autorités. Le centre qui se décrit comme culturel opère illégalement depuis 2012. Ce sont les griefs des habitants de Beau-Vallon qui ont attiré l’attention des inspecteurs du conseil de district de Grand-Port. Les spectacles à ciel ouvert et la musique à tue-tête ont fini par exacerber des résidents de la localité qui se plaignent du tapage nocturne. « Nous avons informé la police de l’Environnement, puis le conseil de district de Grand-Port, vu que l’on a appris de source sûre que Baz’Art ne détient aucun permis d’opération », déclare Vikram de Beau-Vallon. Une déclaration qui a fait réagir les autorités qui ont effectué une descente des lieux au Baz’Art, le vendredi 3 juin. Le Défi Quotidien a d’ailleurs eu la confirmation des autorités que Baz’Art avait sollicité un permis de développement qui a toutefois été rejetée. « Ils ont saisi le tribunal pour contester cette décision, mais la justice a tranché en notre faveur en considérant l’environnement qui n’était pas approprié pour ce genre d’activités », indique un officier du conseil de district. Concernant les opérations de Baz’Art, l’officier explique qu’un warning notice lui sera servi pour qu’il cesse toute activité illégale. « Toutes les activités lucratives nécessitant une autorisation des autorités devront être suspendues. Ce n’est qu’après avoir obtenu le Building and Land Use Permit (BLUP) et s’être acquitté du Trade Fee, que les gérants obtiendront le feu vert. Maintenant, s’ils souhaitent organiser des concerts, des spectacles occasionnellement, ils peuvent réclamer une occasional Licence d’une journée. Mais pour ce type d’événement, l’emplacement doit être approprié et si certaines normes ne sont pas respectées, il est tout à fait normal que la requête soit rejetée. »

Au milieu d’un champ de cannes

Marie Ducray, directrice de Baz’Art, se dit choquée des plaintes des habitants. « Ces activités artistiques visent à promouvoir les Mahébourgeois. Je ne gagne pas grand-chose en faisant cela, le but c’est de donner la chance aux personnes de toutes les communautés, tous âges confondus de participer aux activités. Les spectacles sont organisés à l’intérieur. Si les habitants sont mécontents, ils auraient pu venir me voir pour en parler et trouver une solution. » Elle fait également ressortir que l’endroit est situé au milieu d’un champ de canne, ce qui ne constitue pas une nuisance aux habitations situées à des kilomètres du lieu. Véronique Mongelard, directrice d’Otayo qui fait la promotion des spectacles artistiques et culturels et de billetterie à travers l’île, trouve regrettable la réaction des habitants. « C’est dommage qu’un si petit lieu culturel, apprécié du public amateur, fasse l’objet d’une telle polémique. Il nous est plus facile d’organiser des événements à Baz’Art, plutôt qu’à l’amphithéâtre de Pointe-Canon. Nous souhaitons que cette polémique se résolve de manière intelligente pour le bien de la culture mauricienne qui mérite plus d’attention des autorités et le soutien du public. »
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