L’Independent Police Complaints Commission est en présence des dossiers concernant les cas de torture et de brutalités policières. Ainsi, les policiers accusés dans cette affaire seront interrogés incessamment.
Publicité
L’Independent Police Complaints Commission (IPCC) a obtenu, durant la semaine, des dossiers du Central Criminal Investigation Department (CCID) concernant des actes de torture et de brutalité policière. Joint au téléphone, Phalraj Servansingh, membre de cette commission, soutient qu’après une rencontre informelle avec le commissaire de police (CP) Anil Kumar Dip, l’organisme a obtenu des dossiers. « Un rapport sur les arrestations relatives à ces cas de torture a déjà été rédigé. L’IPCC vient de le recevoir. Nous allons nous pencher sur ces cas. Les enquêteurs ont déjà démarré leurs investigations », explique-t-il.
Phalraj Servansingh explique que les policiers accusés dans cette affaire seront interrogés par les enquêteurs de cette instance dans les jours qui viennent. Le dossier sera ensuite soumis au Directeur des poursuites publiques (DPP) avec des recommandations. Il fait comprendre qu’à ce jour, aucun avocat qui représente les victimes ne s’est pointé à l’IPCC. « D’ordinaire, quelqu’un peut se pointer à tout moment pour consigner une déposition pour brutalité policière. Mais les hommes de loi ont, eux, prennent rendez-vous. À ce jour, personne n’a pris rendez-vous », dit-il.
Quatre policiers de la CID de Terre-Rouge et deux de l’ex-Anti-Robbery Squad ont été arrêtés dans le sillage de cette affaire. Selon la police, chaque dossier est automatiquement transmis à l’IPCC. Dans le présent cas, la police a procédé à l’étape préliminaire avant de confier le dossier à la commission.
Le vendredi 10 juin, l’IPCC n’a pas objecté à la remise en liberté des constables Goparlen Moorghen et Bheemal Luchmun. Au courant de cette semaine, ils devront faire connaître leur décision concernant l’inspecteur Derochoonee, le sergent Reedoy et les constables Gokhool et Purgas, qui sont, eux, accusés de torture devant la cour de district de Pamplemousses.
Les affaires plus graves, notamment quand il est question de violence physique, sont référées au DPP. D’autres cas sont référés à la Disciplined Forces Service Commission qui décide si des mesures disciplinaires doivent être prises. Depuis 2018, il y a eu une cinquantaine de sanctions contre des policiers. L’IPCC a réceptionné quelque 2 500 plaintes de citoyens contre des policiers depuis sa création en 2018. Dans certains cas, les plaintes ne tiennent pas la route, faute de preuves. Ces cas-là sont abandonnés.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !