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Acte de sabotage au Champ de Mars : des images manquantes intriguent les enquêteurs

Les caméras de surveillance du paddock de PTP étaient, semble-t-il, « aveugles » dans la nuit de vendredi à samedi.

Un nouveau volet s’est ouvert dans les investigations de la police sur l’acte de sabotage à l’hippodrome du Champ de Mars. Les enquêteurs ont été surpris de découvrir que certains enregistrements des caméras de surveillance du paddock de People’s Turf PLC, précisément ceux de la nuit de vendredi à samedi dernier, avaient disparu ou n’avaient jamais existé.

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L’enquête sur le sabotage au Champ de Mars prend une autre tournure. Pour rappel, les caméras Safe City ont filmé deux véhicules alors qu’ils pénétraient dans l’enceinte de l’hippodrome vers 2 heures du matin le samedi 1er octobre. Cependant, un seul véhicule est ressorti. L’autre, une fourgonnette, est resté stationné près du paddock de People’s Turf PLC (PTP). Les enquêteurs qui ont visionné les images ont repéré un individu de forte corpulence. Ce n’est que vers 7 heures que la fourgonnette a quitté les lieux.

Descente de l’IT Unit au paddock de PTP

Suivant cette piste, l’équipe de la CID de Port-Louis Sud cherche à identifier le ou les occupants de la fourgonnette. Elle s’est donc tournée vers la direction de PTP pour avoir accès aux enregistrements des caméras de surveillance installées autour du paddock de l’organisateur de courses hippiques. Or, les fichiers remis à la police étaient incomplets. Des éléments de l’IT Unit ont alors effectué une descente au paddock dans la journée de mardi. Ils ont constaté que certains disques durs des caméras étaient vides et que les autres ne contenaient pas les images de la nuit de vendredi à samedi.

Khulwant Ubheeram : «Nous n’avons pas le droit de filmer»

khulwantIntrigués par le constat de leurs collègues de l’IT Unit, les membres de la brigade criminelle ont aussitôt interrogé Khulwant Ubheeram, le Chief Executive Officer de PTP. Les enquêteurs veulent savoir pourquoi les caméras n’enregistraient pas autour du paddock à la veille de la Maiden Cup. Khulwant Ubheeram a donné comme explication qu’une ordonnance de la Cour suprême interdit à PTP de filmer les journées de courses organisées par son concurrent, Mauritius Turf Club Sport and Leisure (MTC). Il a remis plusieurs documents à la police pour prouver ses dires.


Des vis trouvées à nouveau sur la piste

visD’autres vis en métal ont été retrouvées lundi sur la piste de l’hippodrome du Champ de Mars. C’est un responsable de l’entretien des pistes, travaillant pour People’s Turf PLC (PTP), qui a fait la découverte. Vers 14h30, cet homme de 55 ans se trouvait près du poteau des 2 050 mètres avec un détecteur de métaux lorsqu’il a trouvé 16 vis éparpillées le long de la piste. La direction de PTP a tout de suite été informée. Une « precautionary measure » été enregistrée le même jour par le responsable de l’entretien des pistes au poste de police de la rue Pope-Hennessy. Les vis ont été remises aux enquêteurs.


Les appels téléphoniques des deux suspects passés au crible

Les enquêteurs de la CID de Port-Louis Sud vont analyser les appels entrants et sortants sur les téléphones portables des deux suspects arrêtés jusqu’à présent. Ces deux hommes font l’objet d’une accusation provisoire de « attempt at torture to animal » et sont maintenus en cellule policière. Ils nient tous deux leur implication dans l’acte de sabotage commis à l’hippodrome du Champ de Mars à la veille de la Maiden Cup. Le premier, un habitant de Tranquebar âgé de 32 ans, a été arrêté samedi. Son nom a été donné à la police par le témoin principal dans cette affaire. Le second, interpellé lundi, a été vu sur les images de vidéosurveillance. Il a justifié sa présence au Champ de Mars dans la nuit de vendredi à samedi en affirmant qu’il était simplement à la recherche d’une cigarette.

Le témoin principal menacé par un gros bras

L’habitant de Tranquebar dont le témoignage a permis l’arrestation de deux suspects dans cette affaire a déposé une plainte au poste de police de la rue Pope-Hennessy, ce mardi. Cet homme de 62 ans a expliqué que lundi, vers 16h30, il se trouvait dans un snack de son quartier quand il a été approché par un gros bras, dont il a fourni l’identité. « Tonn tir enn dimoun lor parad la, to pou kone », lui aurait lancé cet homme de main, qui réside également à Tranquebar, en faisant référence à la parade d’identification à laquelle a participé le témoin.

Le Défi Quotidien a pu s’entretenir brièvement avec le sexagénaire mardi soir. « Mo lavi an danze. Mo pou gagn bate », a-t-il déclaré sans vouloir s’attarder davantage sur le sujet. 

Dans son entourage, on confie que c’est « un homme bien » mais qu’il a un penchant pour la bouteille. « Tou gramatin, li lev boner, li al kas fler, li partaz bann vwazin pou fer laprier. Li zis kontan bwar inpe me mo pa kwar li pou kapav al fer sa bann zafer la », nous dit une proche de la famille.

 

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