Acte de barbarie : il sévit contre son épouse enceinte

Sa femme a refusé de faire une allégation de viol. Il tente de la liquider et de se débarrasser de son corps dans le réservoir de la Nicolière.

Triste sort pour Yashna, une jeune femme de 20 ans et enceinte de 8 mois. Celle-ci a été victime d’actes de barbarie et de tentative de meurtre. Le suspect n’est autre que son époux Kevin Joygobin, 35 ans et habitant Mare-d’Albert. Ce dernier est activement recherché par la police.

La victime est sous observation médicale à l’hôpital du Nord, à Pamplemousses, depuis  le mercredi 25 octobre. L’épouse a été battue et torturée pendant toute une nuit jusqu’au lendemain matin, avant d’être abandonnée dans un champ de cannes, pieds et mains ligotés et la bouche bâillonnée. « Mo misie ti ena kouto avek li. Li ti pe rod touy mwa apre zet mwa dan reservwar La Nicolière. »

Yashna nous raconte comment elle a vécu un véritable calvaire aux mains de son mari. Celui-ci est recherché depuis une dizaine de jours par la police pour son implication présumée dans une tentative de meurtre sur un jeune, à Mare-d’Australia. En cavale, il s’est réfugié chez un proche depuis le mercredi 11 octobre.

Consommateur de drogues

L’épouse malmenée avance que son mari a un sale caractère et consomme aussi de la drogue synthétique. Elle dit vivre dans la frayeur. Le mardi 24 octobre, la jeune femme a vécu un vrai chemin de croix. « Ti ver minwi. Li koumans filme. Li dir mwa dir ki sa garson-la finn vyol mwa pou ki li kapav defann li avek lapolis. Mo finn refize ek li finn koumans batt mwa. Ti ena enn kamarad ar li. » 

En présence d’un autre homme, le mari aurait agressée sa femme et l’aurait forcée à faire une allégation de viol contre un jeune, âgé de 18 ans et habitant Mare-d’Australia. Il aurait aussi souhaité que son épouse fasse des allégations de sévices sexuels contre d’autres personnes.

Le calvaire de la victime était loin d’être terminé. Aux alentours de 2 heures du matin, son époux, accompagné de son ami, devait conduire la jeune femme dans un champ de cannes, à Plaine-Magnien. Il lui avait ligoté les mains et les pieds, et bâillonné la bouche. « Li tap mwa kout ross lor mo latet ek  partou lor mo lekor. Li donn mwa bann non ek li dir mwa to bizin dir ki to dormi ar zot. Parski li pe anvi touy tou sa dimoun-la. Mo telma gayn bate mo oblize dir wi zis pou li arete. »

Yashna a la bouche et le nez qui saignent. Elle a également les yeux sérieusement touchés par le coup de pierre que son mari lui avait asséné. Vers 6 heures du matin, la femme torturée nous explique que son mari, accompagné de son ami, a tenté de se débarrasser d’elle. Ainsi, elle a été conduite au réservoir La Nicolière. L’épouse a vu sa vie défiler devant ses yeux. « So kamarad dir pik li ar kouto avan to zet lekor-la pou li pa flote. Zot ti pou fini touy mwa me ti ena bann peserr laba ek ankor dimoun. »

Son mari l’a alors engouffrée dans la voiture et l’a conduite au milieu d’un champ de cannes, avant de l’abandonner à son sort, toujours les mains et pieds ligotés, et la bouche bâillonnée. Prenant son courage à deux mains, Yashna dit avoir pu se libérer et courir jusqu’à la grande route. Un automobiliste l’a remarquée et l’a conduite à l’hôpital.  Elle a subi de multiples blessures. L’enfant qu’elle attend n’a heureusement rien. Mais Yashna risque de perdre l’usage d’un œil.

La police recherche l’époux pour tentative de meurtre ainsi qu’un certain Benjoe, son complice.