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Achats de matériel médical pour Rs 1 milliard - Board de la STC : pas de démissions pour l’instant

La STC tire son épingle du jeu en avançant que le choix des compagnies, ayant obtenu les contrats, était décidé à « un autre niveau».

La State Trading Corporation est secouée par l’affaire des achats de matériel de protection et de lutte contre la Covid-19, durant la période de confinement. Mais elle indique que des démissions au niveau du conseil d’administration ne sont pas à l’ordre du jour pour l’instant.

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Une rencontre est prévue pour ce lundi entre les cadres du ministère du Commerce, ceux de la State Trading Corporation (STC) et le nouveau ministre du Commerce, Soodesh Callichurn. Ce dernier remplace Yogida Sawmynaden qui a démissionné mercredi dernier.

Interrogé, Ramchandra Bheenick, président du board de cet organisme parapublic, explique que la STC « collabore pleinement avec les autorités en charge des enquêtes ». L’Independent commission against corruption (Icac) et la Central CID mènent chacun une enquête. Des enquêtes internes sont aussi d’actualité pour vérifier s’il y a eu maldonne.

Pour l’heure, soutient-on au niveau du board, il n’y a aucun signe évident qu’il y a eu une «faute commise de manière délibérée». Car le choix des compagnies n’a pas été fait par la STC, mais « à un autre niveau ».

Ne souhaitant pas faire de commentaire à ce sujet, Ramchandra Bheenick affirme que s’il y a une personne qui veut connaître le fond des choses sur cette affaire, c’est bien lui. Il ajoute que « le conseil d’administration doit pouvoir travailler dans la sérénité, car la situation est très complexe en ce moment.»

Il concède que la STC était sous pression, car la pandémie de Covid-19 avait provoqué une situation inédite. Il fallait composer avec des ports fermés et travailler au ralenti.

La version jusqu’ici est que la STC n’a fait que débourser des fonds. Elle était le seul corps parapublic qui avait des fonds et des devises. Et c’est vers lui que le gouvernement s’est tourné pour débourser de l’argent. 

C’est ainsi que la STC a dépensé Rs 1 040 519 412,10 pour le compte du ministère de la Santé pendant la période allant du 23 avril 2020 au 26 juin 2020.

Mais d’où exactement venaient les instructions ? C’est ce que les enquêtes devront établir. Est-ce que les directives émanaient du High powered committee sur la Covid-19 ou est-ce que le choix des compagnies était laissé à certains préposés  à la direction de la STC ? Certains pointent ainsi du doigt le ministère du Commerce.

D’ailleurs, Krishnamurthy Ragaven, responsable de l’administration à la STC, a fourni des éléments de réponse à ce sujet devant le tribunal de Moka, le 4 février. C’était lors de son témoignage dans le cadre de l’enquête judiciaire sur la mort de Soopramanien Kistnen.

Le cadre de la STC a affirmé que le choix des sociétés pour la fourniture d’équipements médicaux durant le confinement a été fait par le ministère du Commerce. Krishnamurthy Ragaven a souligné que la STC n’était pas impliquée dans le choix des compagnies.

Il a aussi confirmé que du 2 au 6 avril 2020, la compagnie Bo-Digital a obtenu des contrats à hauteur de Rs 308 millions pour des équipements médicaux.

Par contre, et c’est un élément qui devra être éclairci, est-ce que la STC avait l’obligation de procéder à des vérifications pour voir si les compagnies choisies avaient de l’expérience dans le domaine. « La STC n’est qu’un agent payeur qui est remboursé par la suite », a indiqué le responsable de l’administration devant le tribunal.

L’autre question qui se pose est pourquoi y avait-il des liens familiaux entre des actionnaires de certaines compagnies choisies, dont Bo-Digital et le directeur général de la STC, Jonathandrarao Veerasamy.

 

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