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Achat de farine avariée: rapport accablant contre la STC

La compagnie avait été autorisée à revendre le stock comme ‘animal feed’.
La State Trading Corporation a-t-elle mis la santé publique en danger ? Oui, à en croire le ministère de la Santé, qui accuse cette institution gouvernementale d’avoir, de mèche avec Les Moulins de la Concorde (LMLC), procédé à des transactions « irrégulières » autour de l’achat de 420 tonnes de farine avariée. «By negotiating with Les Moulins De la Concorde behind the back of the Ministry of Health, the State Trading Coporation has jeopardized the health of the public at large. » C’est le constat du ministère de la Santé dans un rapport concernant l’achat de 420 tonnes de farine avariée par la State Trading Corporation (STC) auprès de Les Moulins de La Concorde (LMLC). L’affaire remonte au 10 mars. Deux officiers du ministère de la Santé, soupçonnant la présence d'un stock de farine avariée, procèdent à une inspection dans les locaux de LMLC. Une fois sur place, le constat est accablant. Philippe La Hausse de la Louvière, le directeur de la compagnie, confirme la présence de 442 tonnes de farine infectée par des insectes. « Mr La Hausse, Director of Les Moulins de la Concorde, in fact comfirmed that 442 tons of Type A Flour (Production date 13/01/16 to 18/01/16 and production date 24/01/16 to 26/01/16) have been recalled following complaint from State Trading Corporation in connection with infestation of same with caterpillar », peut-on lire dans le rapport. Le ministère de la Santé déplore ainsi que la STC, bien qu’au courant du fait que ce stock de farine était impropre à la consommation, ait autorisé LMLC à mener ses propres analyses sur les produits en question. Le Food Act 1998 précise que la STC est tenue d’informer le ministère de la Santé lorsqu’elle est en présence d’un tel cas. « The ministry of Health and Quality of Life was not informed by the STC at any point in time that the flour was contaminated for necessary action (…) », souligne le rapport. Selon le ministère, dans une telle situation, il incombe à l’inspectorat des services sanitaires de mener des analyses et non une tierce partie. « (...) It was the Ministry of Health and Quality of Life, the enforcing agency, which should carry out sampling and analysis. » Autre « erreur grave » commise par la STC : elle a donné la permission à LMLC de reprendre le stock de farine, soit quelque 5 720 sacs, et de le vendre comme animal feed. Il nous revient que le ministère de la Santé a toutefois ordonné la destruction de ce stock.

Affaire référée au DPP

La Santé a finalement recommandé que cette affaire soit référée au Directeur des poursuites publiques « for advice as to any legal proceeding against STC and Les Moulins De la Concorde ». Sollicité pour une réaction, Raj Dhaliah, le directeur de la STC, affirme que la direction de LMLC a reconnu ses torts dans cette affaire, et que, par conséquent, la STC n’aura pas à débourser le moindre sou concernant ce stock de farine. Même son de cloche au niveau de LMLC, qui affirme que « la STC, notre client, nous a informés que certains lots de farine livrés courant janvier contenaient des insectes. La cause et l’origine du problème restent à établir. Compte tenu de nos relations commerciales, nous avons décidé de reprendre les lots concernés ».
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