D’ici la semaine prochaine, six coopératives de pêche recevront leur allocation de Rs 4 millions pour l’achat de bateaux semi-industriels. Les procédures en ce sens sont en passe d’être finalisées.
Chaque bateau semi-industriel coûte Rs 8 millions. Les six coopératives de pêche obtiendront chacune une subvention de Rs 4 millions de l’État pour en faire l’acquistion, ce qui représente 50 % du coût. La MauBank leur offrira des facilités d’emprunt pour qu’elles aient la somme restante.
Judex Rampaul, président du syndicat des pêcheurs qui gère la Yéyé Offshore Cooperative Society, ne cache pas sa satisfaction : « Le paiement pourra se faire d’ici la fin de la semaine prochaine. » II avance que toutes les procédures ont été faites au niveau du ministère de la Pêche et qu’il ne reste que des formalités bancaires à compléter. Le syndicaliste estime que d’ici une quinzaine de jours, les responsables du projet pourront se rendre au Sri Lanka pour passer les commandes des bateaux.
La plus grande satisfaction de Judex Rampaul est que les pêcheurs concernés bénéficieront de l’emprunt à un taux forfaitaire. Ils n’auront pas non plus à donner leurs maisons en garantie. Le syndicaliste pense qu’en sus de la vingtaine de pêcheurs qui travaillera sur chaque bateau, les femmes pourront trouver un emploi, notamment dans la transformation de poisson. Il s’attend à une prise de cinq tonnes de poisson par mois.
Éric Mangar, directeur du Mouvement pour l’autosuffisance alimentaire (MAA), trouve que le projet a le mérite de faire des pêcheurs de vrais entrepreneurs et de repeupler le lagon. Il attire l’attention sur le fait que la prise quotidienne de poissons est passée de 6 kilos à 2 kilos par pêcheur.
Il s’attend aussi à ce que les autorités prennent des mesures fermes pour protéger les coraux et favoriser le retour des poissons dans le lagon. Il explique que les 200 pêcheurs, qui quitteront le lagon pour se rendre en haute mer, pourront mieux contribuer à l’économie du pays, en exploitant notre zone économique exclusive, si riche en poissons.
Éric Mangar plaide pour que les pêcheurs reçoivent une formation adéquate sur la pêche en haute mer. Il avance que le MAA est disposé à les former à gérer leurs bateaux et coopératives. Il se fonde sur le succès du Serenity, le premier bateau semi-industriel obtenu en 2013 et géré par la Med Cooperative Society.
Le président du syndicat des pêcheurs estime que les sept coopératives de pêche, incluant celle qui gère Serenity, pourront mettre sur le marché 28 tonnes de poisson par mois. Il souhaite que les coopératives aient des facilités, notamment des camions frigorifiques afin qu’elles puissent distribuer leurs produits sans passer par des intermédiaires. Il s’attend à ce que les produits de la mer soient accessibles à un prix raisonnable aux consommateurs.
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