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Accusée de sorcellerie : sa belle-mère et son beau-frère lui éclatent l'utérus

Yeshna Yeshna dit qu'elle doit sa vie à son beau-père.

Les disputes familiales se suivent et ne se ressemblent pas…. Cette fois, une femme 26 ans, habitant Poudre d'Or Hamlet, a eu l’utérus explosé après avoir été sauvagement agressée par sa belle-mère et son beau-frère, le 31 janvier. Ces derniers l'accusent de sorcellerie.

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On lui a détruit l’utérus à coups de pied et elle a été hospitalisée pendant une semaine. Le calvaire de Yeshna* ne daterait pas d'hier. Mère de deux filles, âgées de cinq et quatre ans, elle confie que c’est la troisième fois qu’elle est passée à tabac par sa belle-mère, Leela* (64 ans) et son beau-frère, Vishal* (36 ans). Ne pouvant plus supporter l’agression dont elle a été victime le 31 janvier, elle les a dénoncés à la police.

Ce mercredi-là, jour férié, Yeshna fait la sieste dans sa chambre avec ses deux filles. Vers 12 h 30, son beau-frère Vishal et sa concubine et sa belle-mère frappent violemment à la porte. « Ils semblaient en colère, je n'ai pas ouvert et Vishal a défoncé la porte, explique Yeshna dans sa déposition. Li fine trap moi par mo seve, li traine moi ziska la cuisine. Li tranglé moi et li dir li pou fini moi. J’étais immobilisée et ma belle-mère m'a frappée. Vishal et sa concubine m'ont donné des coups de poing dans le ventre.  Vishal fine craz ene bouteille lor mo la tête et li ti pe ale pik moi kan mo boper fine intervenir. Si je suis sauvée, c'est grâce à lui qui a entendu mes cris. »

« Touy li ek met béton lor li »

Alors que Yeshna se fait cogner par sa belle-mère et Vishal, la concubine lance : «Touye li, met li dan drome, nou met béton lor li, nou zet li dan la rivière et nou dir dimoune line sauvé. » Grièvement blessée, Yeshna est transportée à l'hôpital SSRN, Pamplemousses, où elle est hospitalisée pendant une semaine. Après une radio, le médecin constate que l'utérus de la jeune femme est détruit.

Le Défi-Plus a rencontré Yeshna qui loge actuellement chez ses parents. Elle ne cesse de murmurer : « Si mo boper pa ti vine à temps, zordi mo ti pou ene cadav. » Encore traumatisée, c'est en larmes qu'elle raconte son calvaire. « Ma belle-mère Leela n'est pas en bon termes avec moi, car elle veut nos biens. Pour se débarrasser de moi, elle jette du sindoor et des camphres dans ses vêtements et ceux de mon beau-frère, elle lui fait croire que cela vient de moi et que je fais de la sorcellerie. Ils profitent de l'absence de mon époux pour m'agresser. Ce jour-là, quand ma fille a appelé son père pour lui dire qu’on me frappait, Vishal, sa concubine et sa mère ont pris la fuite. »

Elle est mariée depuis six ans et son martyre a commencé quelques jours après la noce. «C'était un mariage arrangé Au début, ma belle-mère était douce mais, après, elle a montré son vrai caractère, raconte Yeshna. C'est inhumain d’être traitée ainsi, dit-elle. Elle m’insulte, elle me couvre d’injures et de malédictions, mais je faisais la sourde d'oreille pour éviter des ennuis. » Yeshna précise toutefois qu’elle a le soutien de son mari.

« Mes deux filles sont bouleversées après avoir été témoins de mon agression. C'est mon époux qui nous console. Zordi mo trouvé ki l'argent ene mauvais défaut et mo ti kapav perdi mo lavi acoz dibien. »

Sollicité pour une réaction, un proche de Vishal dément les allégations. Il n’a pas voulu en dire plus sans l'aval de Vishal et Leela. « Vishal ek so mama fine dir zot pa pou dire narien aster la et laisse la polis fer so lanket», a ajouté celui qui veut garder l'anonymat. Vishal et sa mère devront être interrogés par la police très prochainement.

Le jeudi 8 février, Yeshna a obtenu un ordre de protection par intérim en cour de Pamplemousses. « Je souhaite rentrer chez moi dès que j'rais mieux. J'ai confiance en la justice et la vérité triomphera. Je remercie mon beau-père qui a évité un drame. », dit Yeshna.

La mère de Yeshna ne cache pas sa colère. « Leela et Vishal bat mo zenfant couma zanimo, ou pas ti pou kapav guet li kanti fek bat li, so figir ti enflé et rempli ek disang. Je souhaite que les agresseurs de Yeshna soient punis par la justice », fulmine la mère de Yeshna.

L'enquête, menée par l'inspecteur Chacoory, est placée sous la supervision du surintendant de police (SP) Dawoonarain.

(*Yeshna, Vishal et Leela sont des prénoms modifiés)

 

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