- Le verdict sera prononcé le 27 août
Elle affirme avoir enduré un martyre au cours de son mariage avec le Polonais Rafal Tomasz Ropa. La Camerounaise Nguefack Epse Michelle Anita Ropa, âgée de 38 ans, mère de deux enfants, a livré un témoignage troublant lors de sa déposition sous serment en cour intermédiaire, dans le cadre du procès qui lui est intenté pour l’agression mortelle de son époux, survenue en avril 2021.
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Le 6 août 2024, Me Gavin Glover, Senior Counsel, l’homme de loi de la trentenaire, a plaidé la légitime défense. Il a démontré comment la jeune femme a repoussé les attaques répétées de son époux alors qu’elle tentait de se libérer de son emprise. Pour lui, la poursuite n’a pas pu établir que sa cliente avait l’intention délibérée de blesser la victime. De plus, il n’y a aucune preuve qu’elle a infligé des blessures mortelles à son époux.
Lors de son réquisitoire, Me Fahdiyya Khodabocus, State Counsel a, de son côté, argué que les éléments de la légitime défense n’ont pas été établis dans cette affaire. A la suite des plaidoiries, la Camerounaise, visiblement accablée par l’angoisse et la douleur, s’est effondrée au sol à la sortie de la salle d’audience. Son avocat et ceux présents ont promptement réagi, lui permettant de reprendre ses esprits quelques minutes plus tard.
Le 2 août 2024, c’est en larmes que Nguefack Epse Michelle Anita Ropa avait fait le récit des événements du 27 avril 2021, menant au décès de son époux, le Polonais Rafal Tomasz Ropa : « Il était venu frapper à la porte de ma chambre, nu avec un tournevis à la main. Il voulait avoir des relations sexuelles. Quand j’ai refusé, il a commencé à me donner des coups, menaçant d’enfoncer le tournevis dans mes parties privées. »
La trentenaire avait déclaré qu’une lutte s’est ensuivie entre eux à la suite de son refus. « Je lui ai dit qu’il n’était pas dans son état. Il m’a donné des coups dans le ventre (… ) » a ajouté la mère de famille. Ils se trouvaient à l’étage et sont tombés dans les escaliers. Son époux se serait cogné la tête avec les « blinds ». Ce dernier se serait agrippé à sa poitrine, tout en titubant, essayant de se relever. « Il saignait de la tête, je l’ai imploré de me lâcher, il continuait à m’insulter et menaçait de me tuer », a poursuivi la Camerounaise en sanglots. Malgré cela, dit-elle, elle aurait essayé de l’aider.
Par la suite, le Polonais serait de nouveau tombé. La police a été alertée. A leur arrivée, l’époux avait déjà succombé. Selon le rapport du médecin légiste, Rafal Tomasz Ropa est décédé d’une fracture crânienne.
La Camerounaise a plaidé non coupable en cour intermédiaire sous une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme, sans intention de tuer. C’est le 27 août 2024 que la magistrate Anusha Rawoah prononcera son verdict.
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