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Accusée d’avoir tué son époux de 73 ans  : Danwantee Khooblall, 60 ans, invoque la légitime défense  

Danwantee Khooblall.

La suspecte affirme avoir été agressé par Suresh Khooblall dans la nuit de lundi à mardi. Or, aucune ecchymose n’a été relevée sur elle. 

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Danwantee Khooblall affirme que son époux, Suresh, 73 ans, s’est montré entreprenant et qu’il l’a frappée avec un gourdin lorsqu’elle l’a éconduit. La suspecte, 60 ans, soutient lui avoir pris ce gourdin pour l’agresser à la tête. Lorsqu’il s’est affalé par terre, elle a cru que c’était en raison de l’alcool qu’il avait ingurgité et l’a laissé sur place.  
C’est ce qui ressort des aveux de l’habitante de Mahébourg, accusée du meurtre de son époux. L’agression s’est jouée dans la nuit de lundi à mardi, au retour d’un « chawtari » dans le Nord. Il avait continué à consommer de l’alcool, au grand dam de la prévenue qui avait intimé l’un de ses fils, qui lui tenait compagnie, d’aller se coucher. C’est par la suite que l’agression a eu lieu. C’est tôt mardi matin qu’elle a découvert son époux encore au sol.  

La police de Mahébourg a été sollicitée pour une chute, mais la police criminelle a vite conclu qu’il s’agissait d’une agression au vu des traces de sang linéaires retrouvées sur les lieux. Suresh Khooblall avait été admis à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle, après avoir été examiné à l’hôpital de Mahébourg. Il a rendu l’âme dans l’après-midi de mercredi et son médecin a exigé une autopsie. 

L’examen post-mortem, pratiqué par le médecin-légiste Prem Chamane, a révélé que la victime est décédée d’une hémorragie cérébrale et que les lacérations observées sur sa tête n’étaient nullement compatibles avec une chute. Ses blessures démontraient plutôt qu’il a été frappé avec un objet contondant, tel un gourdin. Cuisinée par l’équipe de l’inspecteur Jugasing de la Criminal Investigation Division (CID) de Mahébourg, elle est passée aux aveux.  

Danwantee Khooblall a également mené les enquêteurs au gourdin qu’elle avait dissimulé à côté de sa salle de bains. Après une nuit en détention préventive, elle a été provisoirement inculpée de meurtre devant le tribunal du district de Grand-Port. Elle n’a pu assister aux funérailles de son époux. Ils s’étaient mariés il y a quatre décennies. S’ils avaient fait un mariage d’amour, ce n’est que récemment qu’ils n’étaient plus en bons termes.  

Ils faisaient chambre à part depuis deux mois, Suresh Khooblall ayant contracté une maladie infectieuse qui avait nécessité une hospitalisation de plusieurs semaines. Le poste de police de Mahébourg était également habitué aux appels de son épouse qui mandait les agents pour rappeler son époux - à qui elle reprochait sa dépendance à l’alcool - à l’ordre.

 

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