Accusée d’avoir brûlé son petit-fils - Jenita V. : «Je ne l’ai jamais agressé»

Elle avait fait les choux gras de la presse il y a une dizaine de jours.

Jenita V. avait été accusée, par son fils, d’avoir brûlé son petit-fils de trois ans avec une cuillère chaude. Aujourd’hui, elle sort de son mutisme et raconte au Défi Plus ce qui s’est passé le jeudi 20 avril à Pailles. Récit.  

Elle n’arrive toujours pas à y croire. « M’accuser d’avoir infligé de telles blessures à mon petit-fils… Cela, alors que c’est moi qui m’occupe de lui », dit Jenita V. Cette grand-mère de 45 ans est sous le choc. Son fils de 23 ans l’accuse d’avoir brûler son petit-fils avec une cuillère chaude. Ce qui lui a valu une arrestation et une comparution en Cour sous des accusations de maltraitance sur enfant et d’agression.

Aujourd’hui, Jenita V. a décidé de raconter ce qui s’est passé le jeudi 20 avril, apportant un démenti formel à toutes les allégations formulées contre elle. Elle va plus loin, accusant, à son tour, son fils d’agression et de chantage. La police de Pailles a été alertée. Selon la grand-mère, son petit-fils vient la voir tous les matins à son réveil. « Sa mère quitte la maison vers 8 h 30 pour le travail. Son père, lui, est toujours au lit. Je m’occupe du petit. Je lui donne son bain, je lui brosse les dents et je lui prépare son petit-déjeuner », raconte la grand-mère.

Le jeudi 20 avril, le garçonnet est allé voir sa grand-mère comme à son habitude. « Je faisais des gato banann. Mo ti-zanfan inn leve. Linn rod gato. Monn dir li gato so, atann li fre. Je suis ensuite allée prendre une douche, car je devais me rendre à Rose-Hill », explique Jenita V. qui ajoute que le petit s’est alors mis à pleurer. « Il voulait m’accompagner », dit la grand-mère.

« Comme j’étais dans ma chambre, j’ignorais ce qui se passait dans la cuisine. Son père est arrivé et il hurlait. Linn demann kifer so garson pe plore. Monn sorti e monn trouv gato so inn tom lor zanfan la. C’est de là que découlent les accusations de mon fils contre moi. C’est faut. Je ne l’ai jamais brûlé avec une cuillère chaude », poursuit-elle.

Chantage

Outre le fait de rejeter ces allégations, Jenita V. accuse, à son tour, son fils de violence et de chantage. Selon elle, son fils lui a asséné un coup de poing au visage et l’a projetée au sol. « Il a ensuite fait voler un panneau de vitre en éclats. Monn dir li mo pou kraz so vit mwesi. Linn vinn pli violan e linn kontign bat mwa.

J’ai pu sortir de ses griffes et je me suis ruée vers le poste de police. Les officiers m’ont conseillé de me rendre à l’hôpital d’abord. Ce n’est que par la suite que j’ai appris que mon fils avait porté plainte contre moi », dit la grand-mère.

Sous le choc, elle n’arrive pas à comprendre la raison derrière ces accusations. « Je suis comme une mère pour mon petit-fils. Je ne l’ai jamais agressé. Le voisinage peut en témoigner. Mo fer tou pou li », se défend Jenita V.

Elle ajoute qu’elle est victime de chantage : « Mon fils ne travaille pas. Il m’agresse souvent pour de l’argent. Il me fait chanter. Il m’a dit qu’il retirerait sa plainte si je lui donnais de l’argent. Mais j’ai refusé. Je suis innocente. Je n’aurais jamais pu imaginer qu’il ferait une telle chose. » Interrogée sur sa relation avec sa belle-fille, Jenita V. concède qu’elle ne s’adapte pas à la situation, sa belle-fille étant sa nièce (la fille de son frère).

Contacté, le fils de Jenita V. dément les allégations portées contre lui. L’enquête policière se poursuit.