Le 24 mai 2012, une femme de 21 ans, Anne-Katherine Powers, sa mère, Louise Lebœuf, et son beau-père, Claude Lévesque, sont tous trois assassinés à leur domicile, à Gatineau, au Canada. Quelques heures plus tard, Shakti Ramsurrun, un Mauricien, est arrêté et accusé du meurtre de son ex-conjointe et de ses parents.
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Emprisonné depuis 2012, l’accusé réclame sa remise en liberté, invoquant des délais déraisonnables entre son arrestation et la date fixée pour le procès, cinq ans après. La Cour suprême canadienne a fixé à deux ans et demi le délai normal pour entendre un procès. Or, le sien démarre en avril prochain.
Selon l’avocat de Shakti Ramsurrun, cité par Radio Canada mardi, ce délai est « franchement inacceptable ». Une demande pour la radiation du procès a donc été formulée auprès du palais de justice de Gatineau.
Selon Me Richard Dubé, les parties n’ont pas usé de tactiques dilatoires pour retarder le processus judiciaire. « Ce sont vraiment les ressources insuffisantes de la cour qui sont à blâmer. »
« Ainsi, pour fixer une enquête préliminaire, il fallait attendre huit, neuf, dix mois avant de fixer une date. Lorsqu’est venu le moment de fixer un procès devant jury en Cour supérieure, le procès décidé en 2015 est fixé pour 2017. Voilà donc deux ans qui s’ajoutent d’un coup », déplore Me Dubé. La Cour devra décider si le droit de l’accusé à un procès dans un délai raisonnable a été violé. La requête sera entendue le 22 février.
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