Accusé de pedoprédateur sur facebook : les proches de Kevin Cité parlent d’un coup monté

Les proches de Kevin Cité crient à l’injustice et évoquent « un coup monté ». Selon son père Dominique et son frère Steeven, « David Kevin est innocent. On ignore s’il a des ennemis. Il a été piégé. Il a passé deux nuits en cellule. Je ne sais pas dans quel état psychologique il se trouve. Les membres de sa famille n’ont pu le voir. La police dir pa pou kapav zwen aster-la parski pencor pren so lenket », dit le père.

Le Maintenance Officer de 27 ans, accusé par la Cyber Crime Unit d’appartenir à un vaste réseau international de pédoprédateurs, qui s'échange des photos et vidéos de mineures nues, a été arrêté jeudi. Selon la police, le suspect se cachait sous 20 identités pour piéger des filles mineures sur le net. L'affaire a pris une dimension internationale lorsqu’il a commencé à exercer du chantage sur des filles mineures, issues de divers pays, et de qui il exigeait des photos nues d'elles et des vidéos coquins. Une collaboration entre diverses agences de police, dont le FBI, a débouché sur l'arrestation du Mauricien.

Son frère Steeven se dit bouleversé. « Tansion mo bel-ser finn baiss net apre sa problem la. Mon frère est innocent. Il n’a rien à avoir avec cette affaire. Je le connais bien, nous avons grandi ensemble. Impossible qu’il ait fait ce dont on l’accuse. La police doit recueillir un maximum de preuves avant d’agir. On a l’impression qu’il y a une justice à deux vitesses. Si Kevin avait été le fils d’un haut cadre, l’affaire aurait été traitée dans la discrétion », déplore-t-il.

Les amis de Kevin sont également choqués. « C’est un ‘bon garçon’. Difficile de croire que Kevin pourrait commettre un tel délit. Si l’on taquine un enfant, il nous demande toujours de nous comporter correctement. Il a bon cœur. Zordi tou ban ki bon cœur mem ki gagne problem », affirment-ils.

Aujourd’hui, Kevin se retrouve au cœur de l'actualité après son arrestation par le CCID. Selon la police, il aurait fait une quarantaine de victimes dans l'océan Indien à travers Facebook. La filiale africaine du FBI en Afrique du Sud avait averti les Casernes centrales, début août, qu’un Mauricien se livrait à du sextorsion, en se faisant passer pour une fille mineure. L’ordinateur, le cellulaire, une clé USB saisis chez Kevin devraient bientôt livrer leurs secrets. Son interrogatoire aura lieu en début de semaine.  

Il a retenu les services de l'avocat Yatin Varma. L'enquête est supervisée par l'assistant-commissaire de police Devanad Reekoye.