Accusé de blanchiment d’argent par la FCC : Sattar Hajee Abdoula transféré en clinique pour apnée du sommeil

Le CEO de Grant Thornton a été transféré dans une clinique privée après l’impossibilité de traiter son apnée du sommeil à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, a-t-il été révélé en cour.

L’audience devant la magistrate Inshirah Shaheen Daureeawoo, mercredi 26 novembre, a pris une tournure inattendue. Sattar Hajee Abdoula, expert-comptable et homme d’affaires poursuivi par la Financial Crimes Commission (FCC), n’a pas comparu. Son avocat, Me Raouf Gulbul, a informé la Cour que son client était « actuellement admis à la clinique C-Care Wellkin où il reçoit un traitement médical et n’a pas encore obtenu son autorisation de sortie ».

À la barre, l’inspecteur Kewoo de la FCC a éclairé les circonstances de cette absence. Il a notamment expliqué que lors de l’audience du 20 novembre, Sattar Hajee Abdoula s’était plaint de son état de santé. Transporté à l’hôpital Dr Abdool Gaffoor Jeetoo de Port-Louis, il n’a toutefois pas pu y recevoir les soins nécessaires. L’établissement ne disposait pas de l’appareil requis pour traiter son apnée du sommeil. De ce fait, il « ne pouvait pas fermer l’œil », a précisé l’enquêteur. Face à cette carence, il a été transféré vers la clinique privée C-Care Wellkin.

Opération Chirurgicale

Selon l’inspecteur Kewoo, le prévenu a depuis subi une intervention chirurgicale et demeure sous la surveillance d’un cardiologue. Son état nécessitant toujours une observation médicale, Me Raouf Gulbul a sollicité le report de l’audience relative à la demande de libération sous caution. La magistrate a accédé à cette requête et fixé la prochaine comparution au 2 décembre.

Sattar Hajee Abdoula, CEO de Grant Thornton (Advisory Services) Ltd et résident de Phoenix, fait l’objet d’une accusation provisoire de blanchiment d’argent. La FCC lui reproche d’avoir été en possession de Rs 3,6 millions de roupies versées sur le compte bancaire de sa société auprès de la banque AfrAsia. L’institution de contrôle soupçonne que ces fonds proviendraient d’activités illicites commises le 31 mars 2020.