Il est l’un des quatre suspects interpellés dans l’affaire Noursing. Seetaram Royshwar S. clame cependant haut et fort qu’il n’y est pour rien dans cette agression. Cet habitant de St-Hubert dit qu’il était chez lui au moment des faits.
C’est un fait-divers qui fait glacer le sang. Dans la soirée du 1er mars, Aslam Noursing, un soudeur de 27 ans, se rend à Bananes, à Cluny, pour remorquer un véhicule. Il est en compagnie d’un ami. Sur les lieux, il est agressé par des individus armés et encagoulés, qui lui sectionnent les poignets.
L’histoire avait fait la une de l’édition du 6 mars de Le Dimanche-L’Hebdo. Plusieurs hypothèses pour expliquer cette agression sont alors évoquées, dont une idylle avec une femme mariée ou une prise de bec avec un receveur. Quatre suspects, notamment Seetaram Royshwar S., Atma S., Premduth H. et Suraj M., sont arrêtés dans le cadre de l’enquête policière.
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« Si quelqu’un perd un doigt, il peut toujours travailler. S’il perd une jambe, il peut toujours porter des prothèses. Mais quelqu’un qui a les poignets sectionnés ne peut plus rien faire. Sa fer mo leker fermal », dit-il.
Et d’ajouter : « Si vous avez des ennuis avec quelqu’un, au pire, vous pouvez le gifler. Sectionner les poignets des gens relève de l’extrême violence. Ce n’est pas normal. Je condamne sans réserve cette agression. Je ne me vois pas commettre un tel acte. Je suis quelqu’un d’instruit. J’aime les animaux et j’aime les gens ».
Les quatre hommes ont été remis en liberté sous caution au courant de la semaine écoulée. Ces habitants du Sud, qui seraient proches d’une association socioculturelle, font l’objet d’accusations de tentative de meurtre sur Aslam Noursing et de complot. La police est en présence d’informations selon lesquelles l’agression aurait été préparée lors d’une réunion à laquelle participaient les suspects. Lors de leur interrogatoire, les quatre prévenus ont cependant nié toute implication. « Je ne connais pas Aslam Noursing. Le jour de l’agression, j’étais chez moi avec ma famille », se défend Seetaram Royshwar S.
Cet habitant de St-Hubert clame haut et fort son innocence. « Je demande aux proches de la victime de me croire lorsque je dis que nous n’avons pas agressé Aslam. Si j’ai quelque chose à voir avec cette agression cruelle, qu’on me tranche le cou et les poignets, je n’ai pas peur des conséquences. Mais je suis innocent », laisse-t-il entendre.
Ce pompier, qui est sous le coup d’une interdiction suite à un cas allégué de « damaging property by band » à St-Hilaire, se dit touché par cette agression cruelle.
«Notre association fait dans le social»
Une maison saccagée à St-Hilaire en décembre dernier, un vol de fusils dans une chasse à Riche-en-Eau, des actes de vandalisme dans le Sud et l’agression d’Aslam Noursing… Ce sont autant de cas où des individus, considérés proches de l’association socioculturelle dont Seetaram Royshwar est membre, sont soupçonnés d’être impliqués. Ce mouvement compterait 12 cellules et environ 8 000 membres à travers le pays. Il est très actif dans le Sud. Seetaram Royshwar soutient qu’il n’est pas violent. Bien au contraire. « Nos membres et moi-même sommes harcelés par la police. Dès qu’il se passe quelque chose dans le Sud, nous sommes pointés du doigt. Nos actions ne se limitent pas à une communauté seulement. Nous sommes très actifs sur le plan social. Les pintes recueillies lors des collectes de sang que nous organisons sont destinées à tous les Mauriciens. Nous aidons toutes les victimes des inondations sans distinction », poursuit-il. <Publicité
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