Accord de pêche : les baleines n’ont rien à craindre

Doit-on avoir peur des Japonais et craindre pour nos baleines ? Chaque année, entre juin et octobre, des centaines de cétacés passent par nos eaux. On trouve surtout des baleines à bosse et des cachalots. Si le ministre de l’économie océanique dément la présence de cétacés dans la zone, pour leur part, les professionnels du secteur affirment qu’il n’y a rien à craindre.

Jacqueline Sauzier, présidente de la Mauritius Marine Conservation Society (MMCS), souligne que depuis plus de 20 ans, les Japonais pêchent dans nos eaux sans qu’il n’y ait eu d’incident impliquant leurs baleiniers. Elle précise que le Japon a signé une Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine dans une partie de l’océan Indien. De plus, ajoute-t-elle, Maurice et le Japon sont membres de la Commission thonière de l’océan Indien (CTOI). Une des règles de la CTOI est que la pêche aux cétacés est interdite dans les zones de pêche. La pêche à la baleine se fait dans les régions de l’Antarctique et du sud de l’Australie.

Quant à l’accord, une source du ministère de l’économie océanique affirme qu’il faudra juste revoir certaines de ses clauses et que c’est absurde de penser que Maurice autorisera des abus dans ses eaux. Ces clauses concernent, principalement, l’assistance du Japon en ce qu’il s’agit de la technologie de la pêche au large.

L’écrivain réunionnais et défenseur du droit d’accès à la mer, Jean François Nativel, souligne qu’il n’y a rien à craindre. Selon l’écrivain, les baleiniers pêchent à 4 000 kilomètres des Mascareignes. « Les Japonais sont très respectueux de la nature… Il y a une manipulation de l’information et des écologistes extrémistes tentent de nuire à la réputation de Maurice… Vous croyez qu’un pays comme Maurice autorisera la pêche à la baleine dans ses eaux ? » insiste-t-il. 

L’association Mauritius Save the Whales Team a, elle, envoyé une lettre au ministre de l’économie océanique. Les membres de ce groupe demandent plus de transparence de la part du gouvernement mauricien. Contacté, un des membres nous explique que les activistes ne veulent pas qu’il y ait de massacre dans les eaux mauriciennes avec la complaisance du gouvernement.